Selon une étude récente, les scientifiques ont détecté des microplastiques dans les fruits et légumes que nous mangeons au quotidien, mais aussi dans différentes parties de notre corps.
Les microplastiques envahissent notre quotidien. Une récente étude a révélé que nous consommons l’équivalent d’une carte bancaire, jusqu’à 5 grammes de plastique, chaque semaine. Les scientifiques ont alors conclu que les fruits et légumes que nous consommons régulièrement : pommes, carottes, salades... contiennent des microplastiques. Ils en ont également détecté dans différentes parties de notre corps : dans les poumons, le sang ou encore le placenta de femmes enceintes, rapporte TF1.
Les scientifiques ont passé au crible des moules ramassées sur la plage afin de savoir s’ils contiennent du plastique ou non. Le docteur Guillaume Duflos, directeur de recherche à l’unité physico-chimie des produits de la pêche et de l’aquaculture à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) les transforme ensuite en jus pour en extraire des morceaux invisibles à l’œil nu. "On a pu mettre en évidence que 60% de moules pouvaient être contaminées par au moins un microplastique", a souligné le biologiste.
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Les crustacés sont très exposés à cette pollution, mais les scientifiques estiment que les sols renferment encore plus de plastique que les océans. Et pour cause : une partie du plastique usagé est enfouie dans le sol. Au fil du temps, ces déchets se transforment en minuscules petits morceaux captés par les racines des plantes avant d’atterrir dans nos aliments.
Les conséquences de cette contamination sur notre santé sont nombreuses. Pour les mesurer, le docteur Mathilde Body-Malapel a administré une dose de microplastique à des souris "de façon à reproduire les quantités d’exposition humaine aux microplastiques". Dans deux cages de souris distinctes, la chercheuse a placé de la nourriture saine et de la nourriture contaminée. Après six semaines, des foyers inflammatoires ont été constatés, notamment une hyperprolifération cellulaire, l’un des premiers signes de cancers.