Les femmes en situation de précarité touchées par les maladies cardiovasculaires sont insuffisamment prises en charge. Découvrez le résultat d’une opération menée par l’association "Agir pour le Coeur des Femmes".
Les facteurs de risques cardiovasculaires sont surtout fréquents chez la quasi-totalité des femmes en situation de précarité ou de vulnérabilité. Ce constat a été établi par l’association "Agir pour le Cœur des Femmes" en lançant en septembre l’opération les "Bus du Cœur". Ce dispensaire roulant propose des examens médicaux et des échanges avec médecins et gynécologues aux femmes en situation de vulnérabilité. Ces dernières étaient alors invitées à participer au dépistage. Une équipe de chercheurs de la direction de la recherche et de l’innovation du CHU de Lille, pilotée par Patrick Devos, statisticien, et par le Pr Claire Mounier-Véhier, cofondatrice d’"Agir pour le Cœur des Femmes" a organisé l’opération. Au total, 1 065 femmes de 15 à 90 ans ont été reçues. L’équipe a ensuite analysé leurs données, rapporte 20 Minutes.
D’après le Pr Claire Mounier-Véhier, 43 % des femmes de l’étude souffrent d’hypertension non contrôlée. Plus d’un tiers des femmes ne sont au courant que lors du dépistage. Dans la foulée, près d’une femme sur 5 a une hypertension artérielle sévère, un facteur qui aggrave le risque d’accident cardiovasculaire. "Le Covid et le confinement sont aussi passés par là, avec des conséquences sur une population déjà fragilisée", a constaté la cardiologue. Enfin, 90 % des femmes examinées présentent au moins deux facteurs de risque cardiovasculaires, selon la scientifique.
Force est de constater que les femmes en situation de précarité sont insuffisamment prises en charge. Parmi les femmes dépistées, 11 % n’ont plus de médecin traitant. Pire encore, aucun cardiologue ni médecin vasculaire n’assure le suivi de 70 % des femmes avec au moins deux facteurs de risques cardiovasculaires.
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