L’équipe d’enquêteurs rattachée à Franceinfo a testé dix bouteilles de vin différentes aussi bien du rouge que du blanc. Les résultats sont inquiétants.
Les produits sont tous issus de la région de Bordeaux. A la fin des analyses en laboratoire, la présence du dioxyde de soufre est détectée dans toutes les bouteilles sans exception. Ce qui n’a rien de surprenant vue que cette substance, communément connue sous le nom de sulfites, est nécessaire pour prévenir le développement de bactéries mais aussi l’oxydation des vins.
Seulement, certaines bouteilles de vin contiennent des sulfites en quantité problématique. Un vigneron dans l’Entre-deux-Mers, Thibault Despagne a fait remarquer que : "Faire du zéro soufre, ce n’est pas possible. En revanche, baisser sa quantité, c’est très intéressant". "On réfléchit justement à la façon de la diminuer encore", a-t-il ensuite ajouté.
Les analyses ont aussi permis la détection de deux additifs qui sont l’acide ascorbique et l’acide métatartrique. Ces acides sont utilisés pour empêcher l’effervescence des vins et les dépôts. Certes, ces ingrédients ne présentent aucun danger pour la santé mais il manque de transparence quant à la quantité utilisée dans le vin.
Certaines des bouteilles de vin testées présentaient aussi des traces d’iprodione, un fongicide qui fait partie des substances chimiques cancérogènes et/ou mutagènes et/ou toxiques pour la reproduction (CMR). L’analyse a également révélé la présence de thiaméthoxame, un insecticide neurotoxique "tueur d’abeilles".
De son côté, le chercheur Christophe Lavelle a tenu à rappeler la présence de l’alcool dans le vin. "Il y a au moins 12% d’alcool dans le vin", a-t-il souligné. "Et l’alcool est cancérogène, sous n’importe quelle forme. C’est démontré de manière beaucoup plus solide que pour le reste", a-t-il aussi ajouté.