En fumant, le fumeur émet deux courants de fumée : celui qu’il inhale par la bouche, et celui qui s’échappe de la cigarette ou de la pipe. C’est ce dernier qui est responsable du tabagisme passif.
L’entourage du fumeur absorbe une fumée plus riche en monoxyde de carbone, en goudron et autres produits toxiques imbrûlés. Par conséquent, elle est plus toxique que celle inhalée directement par le fumeur.
Actuellement, plus personne ou presque ne conteste que fumer est préjudiciable pour la santé. Le tabagisme est connu depuis longtemps comme la cause largement répandue de nombreuses maladies, en particulier le cancer. En 1986, les autorités sanitaires des Etats-Unis et de la Grande Bretagne ainsi que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ont déclaré que la fumée passive augmente de manière significative la probabilité d’apparition d’un cancer du poumon. Ce constat repose sur des résultats de laboratoire identiques et sur des études menées sur de larges groupes de population.
En plus de la pollution de l’environnement, le tabagisme passif est responsable de nombreux effets néfastes. Pour la femme enceinte, l’exposition à cette fumée augmente le risque de naissance prématurée. Elle peut également causer des malformations congénitales, et ralentit la croissance du fœtus.
Chez le nourrisson, le tabagisme passif accroit les risques de mort subite du nourrisson. On suppose que ce sont des pauses prolongées entre les respirations qui conduisent à ces fins tragiques. Les conséquences sont proportionnelles à la durée d’exposition. Les enfants nés de mères fumeuses ont un poids de 2500 grammes en moins que la moyenne. Plus la mère fume, plus l’écart de poids est prononcé.
Une étude réalisée sur des enfants au Canada par SAPALDIA (Swiss Study on Air Pollution And Lung Diseases In Adults) a révélé que les enfants régulièrement exposés à la fumée sont plus souvent hospitalisés que les autres. Ils manquent fréquemment l’école en raison de difficultés respiratoires. Ils présentent une sensibilité plus élevée aux infections des voies respiratoires, aux inflammations des conduits auditifs ainsi qu’un ralentissement du développement de la capacité pulmonaire.
Chez les enfants de 6 à 16 ans, régulièrement exposés aux fumées, diverses formes d’irritations des voies respiratoires : toux déficit respiratoire avec sifflements, expectorations, … ont été observées.
Chez l’adulte, sur la base d’études scientifiques, un lien a été établi entre le tabagisme passif et diverses affections respiratoires comme les bronchites chroniques.
Les avis divergent sur les effets de la fumée sur les non-fumeurs. En effet, certains pensent que les risques sont moindres malgré les résultats d’études publiés depuis des années. D’autres sont, par contre, convaincus que les victimes du tabagisme passif sont plus menacées que le fumeur lui-même. Une chose est sûre, plus la durée d’exposition est longue, plus les risques sont grands.
Si les fumeurs et les fumeuses sont encore aussi nombreux cela tient au fait qu’ils sont dépendants, physiquement et psychiquement, à la cigarette. Toutefois, pour le respect des autres, il faut adopter certaines mesures. Pour lutter contre le tabagisme passif :
· Evitez de fumer à la maison ou en voiture
· Mettez vos enfants en garde afin qu’ils s’éloignent de la fumée passive
· Dites leur qu’il n’y a pas d’exposition à la fumée sans danger
· Ne fumez pas pendant une grossesse ni près d’une femme enceinte
· Ayez recours à des garderies exemptes de fumée
· Si vous fumez, demandez à votre médecin comment arrêter
· Devenez un modèle pour vos enfants : ne fumez pas