Le syndrome de Peter Pan, parfois nommé complexe de Peter Pan, caractérise les enfants angoissés par l’idée de grandir et les adultes restant attachés au monde des enfants. Pourquoi l’enfance est parfois si difficile à quitter ?
Le passage de l’enfance à l’âge adulte est un processus qui ne va pas toujours de soi. Certains y parviennent, d’autres grandissent physiquement et intellectuellement tout en gardant leur cœur d’enfant. Le syndrome de Peter Pan est évoqué lorsque l’individu n’arrive pas à trouver un équilibre affectif au cours de son existence.
Le syndrome de Peter Pan tire son nom du personnage de l’auteur écossais J.M Barrie. L’histoire de Peter Pan est celle d’un petit garçon qui refuse de grandir. Il ne veut pas affronter les responsabilités de l’âge adulte et préfère s’enfermer indéfiniment dans le monde de l’enfance. Dans ce sens, le syndrome de Peter Pan désigne les enfants qui refusent inconsciemment de grandir et surtout les adultes qui ne se sentent pas à l’aise dans le monde des adultes. Cette pathologie a été définie pour la première fois en 1983 par le psychanalyste Dan Kiley.
Le Syndrome de Peter Pan ne peut être diagnostiqué qu’au début de l’âge adulte, lorsque l’individu commence à être soumis aux responsabilités inhérentes à cette période de la vie. Victime d’un blocage émotionnel, la personne atteinte du syndrome de Peter Pan tarde à gagner en maturité. Elle a du mal à comprendre les autres, surtout les personnes de l’autre sexe.
La personne troublée n’arrive pas à mener normalement une vie d’adulte. La plupart, surtout les hommes, sont encore célibataires à 35 ans ou 40 ans. Se sentant incomprises, les personnes vivant avec le syndrome de Peter Pan se complaisent généralement dans leur propre univers, elles deviennent de plus en plus nostalgiques de leur vie d’enfant : peluches, jouets, dessins-animés, contes,…
La cause serait un traumatisme affectif vécu pendant l’enfance qui amènerait le sujet à une immaturité affective. Syndrome d’abandon, blocage émotionnel, angoisse et décalage par rapport au réel, incapacité à comprendre l’amour désintéressé, voilà les différentes manifestations du syndrome de Peter Pan.
Ce trouble psychologique peut nuire au bien-être d’un individu et le condamner à s’isoler toute sa vie. La prévention d’un tel complexe ne peut se faire qu’au niveau de l’éducation de l’enfant. Les parents sont tenus de témoigner de l’affection à leur progéniture. Ce témoignage d’affection ne doit cependant pas mener vers une surprotection de l’enfant. Au contraire, ce dernier doit disposer d’une certaine liberté afin de pouvoir apprendre progressivement à devenir autonome. Tout ceci est nécessaire afin que l’individu puisse faire le deuil de sa vie d’enfant au début de l’âge adulte.
Il existe toutes sortes de thérapies pour s’en sortir et chacun peut y trouver son bonheur. Pour les cas les plus importants, les meilleurs résultats seront obtenus par la psychanalyse ou la psychothérapie. Un travail long et difficile dans tous les cas, mais qui en vaut largement la peine.
Si un de vos proches souffre réellement du syndrome de Peter Pan, vous pouvez l’aider en lui montrant que vous avez confiance en lui. N’hésitez pas à lui faire remarquer ses efforts et à le soutenir. Il aura davantage d’assurance et progressera naturellement.