C’est ce que révèle une étude parue mercredi dans la revue The Lancet Global Health. Il est jugé important d’inclure la population masculine dans les campagnes de vaccination contre les HPV.
Le papillomavirus humain est un groupe de virus courants transmis par contact cutané ou sexuel. Certains provoquent des verrues génitales tandis que d’autres sont liés à des cancers, comme le cancer du col de l’utérus. D’après une étude publiée le 16 août sur le site de The Lancet Global Health, près d’un tiers des hommes de plus de 15 ans est infecté par au moins un type de HPV dans le monde. Un sur cinq serait touché par un ou plusieurs types de papillomavirus à haut-risque (HPV-HR).
D’après les scientifiques "l’épidémiologie du HPV chez les hommes est moins bien connue" alors que chez les femmes c’est "bien documentée". À l’échelle mondiale, la prévalence des infections chez les hommes s’établit à 31 % pour tous les types de HPV et à 21 % pour les types de HPV-HR. Considéré comme à haut risque, le HPV-16 est le plus courant avec une fréquence de 5 %. Ce génotype est associé à divers cancers.
L’étude indique que le taux de prévalence des HPV est particulièrement élevé parmi les jeunes adultes, culminant entre l’âge de 25 et 29 ans. Ils se stabilisent ou diminuent légèrement par la suite. Cette tendance s’applique aussi aux hommes actifs sexuellement, indépendamment de leur orientation sexuelle. Le constat est le même dans diverses régions telles que l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique subsaharienne, l’Amérique latine, les Caraïbes, ainsi que l’Australie et la Nouvelle-Zélande. En Asie de l’Est et en Asie du Sud-Est, cette fréquence est réduite de moitié.
Les données de l’OMS mettent en évidence une prévalence significative des infections à HPV chez les hommes. L’organisation mondiale de la santé souligne ainsi l’importance de les inclure dans les stratégies préventives pour réduire l’impact des infections, tant chez les hommes que chez les femmes. Les chercheurs derrière l’étude soulignent en outre la nécessité d’intégrer les adolescents dans les programmes de vaccination. Le Centre International de Recherche sur le Cancer et l’OMS recommandent l’administration d’une seule dose de vaccin pour les immuniser.