Le jeûne intermittent, également connu sous le nom de fasting, est un mode d’alimentation consistant à s’abstenir de manger pendant plusieurs heures dans le but de purifier le corps et, potentiellement, de favoriser une perte de poids.
Autrefois réservée à des pratiques spirituelles ou religieuses, cette approche est aujourd’hui de plus en plus populaire dans le domaine du bien-être et de la santé. Mais comment le pratiquer correctement et quels sont ses réels bénéfices ? Quels risques comporte-t-il ? Voici les réponses d’une nutritionniste, rapportées par Doctissimo.
Le jeûne intermittent consiste à alterner des phases de jeûne de 12 à 16 heures avec des périodes d’alimentation normale. Contrairement aux régimes traditionnels qui s’intéressent sur ce que nous mangeons, cette approche se concentre sur le moment du repas, offrant ainsi une flexibilité adaptée à différents modes de vie et préférences alimentaires. Selon Raphaël Gruman, nutritionniste renommé : "Le jeûne intermittent vise à détoxifier le corps et à éliminer les toxines accumulées par une alimentation peu saine et des excès. Cette pratique permet aux organes émonctoires tels que le foie, la peau et les reins de se reposer temporairement".
Le principe de s’abstenir de nourriture pendant environ 16 heures, ce qui équivaut à sauter un repas, oblige l’organisme à puiser les réserves de glucose dans le sang pour maintenir les fonctions corporelles. Ainsi, le jeûne intermittent peut aider à purifier le corps, à favoriser une légère perte de poids tout en visant un bien-être général. Toutefois, une privation prolongée au-delà de 3 jours peut entraîner une utilisation des réserves de lipides et de protéines, y compris les muscles.
Le jeûne intermittent peut se pratiquer selon différents schémas, tel que 16/8 qui implique une période de jeûne de 16 heures suivit d’une fenêtre de 8 heures pour manger. Il est essentiel de maintenir une bonne hydratation pendant la phase de privation en buvant entre 1,5 et 2 litres de liquides par jour, qu’il s’agisse d’eau, de thé ou de bouillon. Outre les tisanes, il est possible de consommer jusqu’à 25 % de la quantité habituelle de nourriture. En revanche, tous les aliments sont autorisés lors des repas non jeûnés, y compris les céréales, viandes, poissons, fruits et légumes.
Concernant la durée, aucune règle stricte n’est imposée puisque tout dépend de vos objectifs personnels. Par exemple, une semaine de jeûne intermittent peut être recommandée pour la perte de poids tandis qu’une à deux journées par semaine peuvent suffire pour favoriser le bien-être digestif.
Cette approche s’adresse principalement aux adultes en bonne santé, mais elle est déconseillée chez les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants, les adolescents et les personnes âgées. Il est important de maintenir une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière en complément pour obtenir des résultats visibles.
Le jeûne intermittent présente plusieurs avantages pour la santé, qui peuvent se traduire par divers effets bénéfiques sur le corps et le bien-être général :
- détoxification du corps et amélioration du système digestif ;
- perte de poids et renouvellement cellulaire ;
- augmentation de l’énergie et réduction de l’inflammation ;
- amélioration de la concentration et la clarté mentale durant les périodes de jeûne.
Malgré ses nombreux bienfaits, le jeûne intermittent comporte des risques pour la santé s’il est pratiqué de manière inappropriée et prolongée. Une pratique excessive et sans surveillance médicale peut entraîner des carences nutritionnelles, une fonte musculaire ou des problèmes cardiaques. Par conséquent, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de commencer le programme.
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