Le don d’organes est un geste qui consiste à accepter que les médecins prélèvent de votre corps, après votre décès des organes ou des tissus. Ceux-ci seront destinés à une transplantation ou une greffe, afin de sauver une vie ou d’améliorer la qualité de vie de personnes atteintes d’affections graves. En moyenne, un donneur permet de greffer quatre personnes.
La majorité d’entre nous se disent favorables au don d’organes. Mais entre cette opinion de principe et le passage à l’acte, le décalage est encore considérable. A travers toute la France, tous les 22 juin l’Agence de la biomédecine organise une « Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe ».
L’objectif est de sensibiliser le grand public sur l’importance de faire connaître son choix à ses proches en matière de don d’organes. Cela à partir du slogan : « Don d’organes. Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit ».
La plupart du temps, les organes sont prélevés sur des personnes mourantes, dont certains organes sont intacts. Mais le médecin ne connaît pas toujours la volonté de la personne décédée qui pourrait être donneur d’organe. Dans ce cas là, il doit s’efforcer de la recueillir auprès de ses proches : famille, compagnon… Souvent ces derniers refusent par précaution car ils ne connaissent pas la volonté du défunt. C’est pourquoi, l’Agence de la biomédecine insiste sur l’importance de faire connaître son choix à ses proches pour le faire respecter.
D’une part, les personnes favorables au don doivent le signaler à leurs proches dans le cadre d’une conversation. En effet, les cartes de donneur n’ont pas de valeur légale. Même si le défunt est porteur d’une carte de donneur, les médecins consultent toujours les proches avant tout prélèvement.
D’autre part, les personnes opposées au don peuvent le dire à leurs proches ou s’inscrire sur le registre national des refus de don géré par l’Agent de la biomédecine. Ce registre est systématiquement consulté par l’équipe médicale lorsqu’un prélèvement d’organe est envisagé.
Aujourd’hui, environ 45 000 personnes vivent avec un greffon naturel. La greffe change radicalement la vie des malades, en leur permettant de reprendre une activité professionnelle et de retrouver une vie sociale. La greffe de reins est la plus pratiquée (62% des greffes), suivie du foie (23%), du cœur (8%) et des poumons (5%).
En 2009, les greffes et les prélèvements ont marqué le pas en France après plusieurs années de hausse régulière. Or la demande ne cesse de croître. Plus inquiétant cette année, le taux de refus a augmenté atteignant 32%. L’an dernier, 4 580 greffes ont été réalisées en France, mais 250 personnes sont mortes faute d’avoir trouvé un donneur à temps et plus de 14 000 restent en attente.
La mobilisation de tous reste donc indispensable. Toute personne, majeur ou non, inscrite au registre de la population, et capable de manifester sa volonté, peut s’adresser à l’administration communale de son domicile (service de la population). Ceci pour déclarer son consentement à tout prélèvement d’organes ou de tissus après son décès, dans un acte de volonté explicite en tant que candidat donneur.
Etre pour ou contre, le don d’organes est un choix qui nous engage mais aussi nos proches. C’est pourquoi il est important d’exprimer sa position à sa famille. Et pourquoi pas aujourd’hui même.