Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes non cancéreuses. Une femme sur deux serait concernée entre 30 et 45 ans. Une pathologie fréquente à diagnostiquer.
Le terme fibrome est très souvent l’objet d’une psychose chez les femmes. Mais la maladie à laquelle elle est associée ne semble pas très claire dans les esprits et est souvent source de confusions. Qu’est-ce qu’en réalité un fibrome utérin, comment savoir que l’on développe un fibrome et comment le diagnostiquer ? Tant de questions qui sont trop souvent sans réponse claire et précise.
L’utérus est composé de plusieurs couches : l’endomètre (à l’intérieur), le myomètre (couche de muscles) et l’exomètre (paroi la plus extérieure). Les fibromes correspondent à des excroissances du muscle utérin (myomètre). Ils peuvent se développer soit en direction de l’intérieur soit au sein même de cette couche de muscles soit en direction de la surface extérieure. Lorsqu’il grossit, alimenté par l’artère utérine, le fibrome provoque des douleurs dans le bas du ventre, des règles très abondantes ou des saignements anormaux. Il est parfois responsable d’une diminution de la fertilité voire d’une fausse-couche.
Les causes d’un fibrome utérin sont encore mal connues. Son existence serait le résultat d’un ensemble de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux. D’ailleurs, toutes les femmes en âge de procréer présentent un risque de fibrome utérin. Ce risque est particulièrement accru chez les femmes suivantes : les femmes d’origine africaine, celles dont la mère a eu un fibrome et celles qui n’ont pas eu d’enfant.
Par ailleurs, la fréquence des fibromes utérins augmente fortement à partir de 40 ans. Les femmes ménopausées en ont donc très souvent (25% d’entre elles). Mais la question n’est pas d’en avoir ou pas, la question est de savoir faire le tri entre ceux qui sont des fibromes dits compliqués (règles hémorragiques et/ou volume important) et les autres, qui sont stables et qu’il ne faut pas toucher. D’où l’importance d’un diagnostic médical. Les fibromes peuvent être détectés en clinique au cours d’un examen pelvien de routine. Consultez ainsi régulièrement votre médecin.
Bien que la cause des fibromes demeure inconnue, les femmes physiquement actives y seraient moins sujettes que les femmes sédentaires ou obèses. L’on sait également que le gras corporel est producteur d’œstrogènes et que ces hormones contribuent à la croissance des fibromes. Faire de l’exercice et maintenir un poids et une bonne santé pourraient donc assurer une certaine protection.