On connaît le grignotage, cette manie qui consiste à bouloter toute la journée en petite quantité. Et la
boulimie, ce besoin irrépressible d’engloutir son garde-manger en un temps record. Pour affiner encore notre relation tordue à la nourriture, il faut compter désormais le craving. Il pousse à manger de toute urgence un produit que l’on adore. En général, plutôt une plaque de chocolat qu’une botte de radis ! Il s’agit clairement d’un trouble alimentaire, avec tous les risques liés à la dépendance et à la prise de poids.
Selon les nutritionnistes, ces pulsions ne seraient pas un signe de faiblesse, mais la traduction d’un besoin de l’organisme. Le craving révèle donc une envie. Mais contrairement à la boulimie, il n’aboutit pas au vomissement. Considéré comme un mal reconnu chez de nombreuses personnes obèses, le craving a été étudié sur un échantillon de population. Les résultats de cette étude, menée sur une période de six mois par une équipe de l’Inserm de 1992 à 1997, concluent que les personnes qui éprouvent un besoin urgent de manger un aliment spécifique ou d’une même famille, de façon au moins hebdomadaire, sont considérées comme des « craveurs ».
D’après les entretiens, les femmes au foyer sont les plus touchées. Leur aliment préféré reste le chocolat avec une variation de sucré chez les femmes et de salé chez les hommes. Le craving est lié à un état psychologique puisqu’il peut être dû au stress, à la fatigue ou à une dépression. Le sucre est un carburant essentiel pour le corps et le cerveau, c’est pourquoi certaines personnes éprouvent une envie irrépressible de bonbons, de sodas ou de crème glacée. En prenant ces aliments de façon compulsive, les craveurs se sentent réconfortés. Ils essaient de compenser le stress par la consommation.
Ces pulsions sont psychologiques et contribuent aux troubles de comportements alimentaires. Aussi pour éviter de tomber dans le craving, il est possible d’opter pour des aliments inoffensifs pour l’organisme. Les jus de fruits, les compotes, les fruits frais peuvent remplacer le sucre, tout en apportant de la vitamine C, et des fibres pour la bonne digestion. De plus, ce sont des antioxydants.
Si vous être accro aux chips, préférez le pop-corn, le maïs étant peu calorique, riche en vitamine B, et plein de protéines végétales. Remplacez une tablette de chocolat pour une poignée de fruits secs, plus concentrés en magnésium. De même, les hamburgers et les frites doivent être abandonnés pour le saumon, le hareng ou des oléagineux (amandes, noisette...).
Attention ! Cette simple envie de manger peut devenir très excessive et aboutir à la boulimie. Aussi, adoptez dès maintenant une alimentation équilibrée.