De plus en plus de salariés se disent gênés par le bruit sur leur lieu de travail. D’après une étude de l’Association Nationale de l’Audition, les nuisances sonores peuvent avoir des conséquences sérieuses sur l’audition et la santé mentale.
Le bruit devient un véritable obstacle au confort au travail. En 2023, 62 % des salariés français s’en plaignaient, contre 49 % en 2021, selon une étude réalisée par l’Association Nationale de l’Audition et relayée par RTL. Si les métiers de la restauration, du bâtiment ou de l’agriculture sont en première ligne, les personnes travaillant en open space ne sont pas épargnées. Près de 74 % des employés de bureau partagés souffrent de nuisances sonores au quotidien.
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Les environnements bruyants augmentent les risques de troubles auditifs comme les acouphènes ou l’hyperacousie, une sensibilité extrême aux sons. D’après l’étude, 32 % des actifs en souffrent en fin de journée. Le bruit affecte également la concentration, rendant les tâches plus fatigantes. Irritabilité, stress accru et troubles du sommeil sont autant de conséquences évoquées par les salariés. À long terme, ces effets nuisent non seulement au bien-être, mais aussi à la productivité.
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La médecine du travail s’est particulièrement penchée sur l’effet des nuisances sonores, notamment pour les professionnels exposés à des niveaux supérieurs à 70 décibels. Des applications et montres connectées permettent de mesurer le niveau sonore au bureau. En cas de gêne auditive, il est important de consulter un médecin ou un ORL. D’après l’OMS, un quart de la population mondiale pourrait souffrir de troubles auditifs d’ici 2050. La prévention est donc jugée cruciale.