Des chercheurs américains ont récemment évoqué le rapport entre la diminution de l’olfaction et le risque de décès chez les personnes âgées. Il s’avère que celles qui sont atteintes d’hyposmie risquent davantage de mourir que celles qui ont un sens de l’odorat en état.
Une étude a été menée par un groupe de chercheurs entre 1997 et 1998, sur près de 3 000 personnes de Memphis (Tennessee) âgées de 70 à 79 ans. Environ 2 300 ont été soumises à test durant lequel elles ont été invitées à identifier 12 odeurs communes. Au cours des 13 années de suivi, près de 1 200 participants à l’expérience seraient décédés. D’après le rapport des scientifiques publié dans la revue Annals of Internal Medicine, et relayé par le site d’information "Live Science", lundi 29 avril, les personnes âgées souffrant d’hyposmie (diminution de l’odorat) ont des risques élevés de mourir que les autres.
L’étude a en effet révélé que les personnes âgées ayant eu de mauvais résultats au test d’olfaction présentaient un risque de décès au-delà de 46% dix ans après l’expérience, par rapport à celles qui ont un odorat en bon état. Les scientifiques ont noté que pour les 28 de ces 46 %, la démence, une brusque perte de poids involontaire, la maladie de Parkinson pouvaient altérer l’odorat tout en réduisant la durée de vie. Ils n’ont en revanche pas donné plus d’informations sur les 72% restants. Mais ils pourraient être dus à des problèmes de santé insignifiants qui se seraient aggravés selon les auteurs de l’étude.
Ces chercheurs ont en tout cas démontré que le mauvais odorat chez les personnes âgées en excellente santé pourrait être un indice de problèmes de santé pouvant aboutir à la mort.