Les individus nés entre 1960 et 1980, la génération X, présentent un taux de cancer supérieur à celui observé chez leurs parents et leurs grands-parents, selon les conclusions de Scientific American.
Une récente étude analysant les données de 3,8 millions d’Américains entre 1992 et 2018, publiée dans JAMA Network, se penche sur les cancers invasifs à travers trois générations : la génération X, les baby-boomers (1943-1960) et la génération silencieuse (1925-1943). Elle révèle une baisse des taux de certains cancers grâce aux progrès en dépistage et traitement, mais une hausse inattendue de cancers comme ceux du côlon, du rectum, de la thyroïde, de l’ovaire et de la prostate.
Les hommes de la génération X devraient voir diminuer les cancers du foie et de la vésicule biliaire, tandis que les femmes pourraient connaitre une baisse des cancers du col de l’utérus. Les améliorations dans le dépistage du cancer du col de l’utérus et la réduction du tabagisme expliquent ces tendances, bien que l’augmentation de certains cancers reste à élucider, rapporte Slate.fr.
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Les recherches menées par des groupes comme l’American Cancer Society et le National Cancer Institute pointent du doigt l’alimentation, le manque d’activité physique et l’obésité comme des facteurs de risque majeurs contribuant à la hausse des taux de cancers. Pour sa part, Otis Brawley, professeur d’oncologie à l’Université Johns Hopkins, met en avant les changements dans les habitudes alimentaires, la consommation croissante d’aliments transformés. Mais aussi les expositions environnementales comme la pollution et les produits chimiques, potentiellement liés à l’augmentation des cancers gastro-intestinaux.
Andrew Chan, gastro-entérologue et co-directeur de Prospect, un consortium international spécialisé dans l’étude des cancers précoces, suggère que d’autres facteurs contribuant à cette augmentation des cancers n’ont pas encore été pleinement identifiés.
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