Si la congélation de l’ovule reste un débat en France, dans d’autres pays, la femme est autorisée à conserver leurs ovules pour pouvoir procréer tardivement. La journaliste Myriam Levain a raconté son histoire dans un livre intitulé : "Et toi, tu t’y mets quand ?"
La France ne permet pas encore cette autoconservation des ovocytes sauf en cas de maladies graves telles que cancer ou endométriose sévère. L’Hexagone est en effet en pleins débats concernant les états généraux de la bioéthique. Les députés pourraient décider d’autoriser cette avancée médicale.
Myriam Levain, journaliste et cofondatrice de Cheek Magazine, a publié un livre en relation avec cette congélation d’ovocytes. Elle y a détaillé son aventure personnelle et alarme les femmes sur la pression créée par leur horloge biologique.
"Et toi, tu t’y mets quand ?", lit-on sur la couverture du livre.
Nouvelle notice : Et toi tu t’y mets quand ? Pour en finir avec la pression de l’horloge biologique par Myriam Levain https://t.co/uB8YVxMNQP pic.twitter.com/xv2Yy8xMGh
— Nouveaux livres (@Nouveaux_livres) 21 mai 2018
En effet, elle avait conservé treize ovules dans un frigo d’une clinique se trouvant à Barcelone. La journaliste a également précisé que beaucoup de Françaises vont en Belgique ou l’Espagne pour conserver leurs ovocytes en vue d’une éventuelle FIV.
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L’autoconservation des ovocytes est une innovation médicale majeure pour beaucoup de trentenaires qui attendent de trouver la bonne personne pour donner la vie.
"Là tout de suite je n’ai pas le père de mes enfants et à 35 ans, ma fertilité commence à décliner. Je ne voulais pas regretter plus tard. J’avais l’information et le budget alors je ne voulais pas passer à côté d’une innovation médicale majeure. Mais c’est un pari sur l’avenir et pas une assurance-bébé !", a justifié Myriam.
Cependant, malgré cette belle opportunité en faveur des femmes, elle reste un plan B.
"L’autoconservation reste un plan B. Les femmes choisiront toujours de faire des enfants de manière naturelle, c’est moins physique et moins éprouvant.", a précisé la journaliste.
Pour Myriam Levain, obtenir ce droit relève d’un combat féministe. Elle a ajouté qu’il faut donner le choix aux femmes puisque c’est un dilemme auquel ne se frottent pas les hommes.
"Mais je ressentais de plus en plus fortement les inégalités qui pèsent sur les femmes. La goutte d’eau, ça a été le rapport du Comité Consultatif National d’Ethique qui s’opposait en juin dernier à l’autoconservation des ovocytes. Ils ne vont pas nous laisser cette option ! Mon parcours personnel croise ma profession, je dois faire cette enquête pour toutes les femmes qui font cette démarche dans l’ombre. Ou qui se posent la question.", a-t-elle conclu.
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(Sources : 20 Minutes/Le Point)