Beaucoup de femmes vivent la boulimie dans le plus grand secret. Pourtant, 2% à 4% des adolescentes et de jeunes adultes souffrent de ce trouble alimentaire.
La boulimie est une maladie connue qui touche spécialement les adolescentes souvent complexées par leur poids. Elles se voient trop « grosses » par rapport à ses jolies mannequins toutes minces dont elles veulent se ressembler.
Sentie comme une pulsion, la boulimie se caractérise par des envies irrésistibles à manger avec excès. Et ceci en dehors des repas, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et en général en cachette. Elle recourt ensuite à divers moyens pour débarrasser son organisme de la nourriture ingurgitée. Ceci est un moyen pour garder un ventre plat et une silhouette de mannequin.
Cette véritable obsession de la nourriture gâche leur vie. Chaque heure qui passe dans la journée est une lutte et une bataille contre elles-mêmes. « Il faut tenir, ne pas craquer », c’est un calvaire de chaque minute, une solitude et une détresse. Elles n’ont plus le goût de manger ni de déguster la nourriture.
Seul le médecin peut savoir s’il s’agit d’un trouble d’alimentation passager ou d’un problème psychique. Toutefois, la sensation de faim ressentie peut provenir d’un manque affectif. Une adolescente boulimique a souvent un réel problème de personnalité. Elle a une piètre opinion de son corps et de son apparence. Et ressent un immense vide qu’elle ne peut combler qu’en mangeant d’une manière compulsive.
Les boulimiques ont cela en commun, ce sont généralement des gens gentils et attentifs aux autres. Et ne cherchent qu’à se faire apprécier et à être aimées. Malheureusement, nous ne pouvons pas toujours plaire et au moment de l’adolescence, il y a forcément un conflit. Elles ressentent une incompréhension de la part de ses parents et se sentent rejeter par ses amis. En psychiatrie, la boulimie s’explique par une insatisfaction sexuelle tel un manque de désir.
Après chaque crise, la jeune femme boulimique ressent une culpabilité, une honte qui l’éloigne des autres. Ce qui est tout à fait surprenant, c’est que dans la plupart des cas, l’entourage familial n’est pas au courant de son état. Elle semble vivre normalement et elle peut garder le secret très longtemps en gardant un poids stable. Pourtant, la fréquence des crises de boulimie peut aller jusqu’à 45 fois par jour.
Le fait de s’auto-dévaluer en permanence entraîne un repli de soi et un état de dépression chronique. Les conséquences des vomissements répétés sur la santé sont multiples. Ils provoquent des remontées de suc gastrique qui enflamment l’œsophage et l’estomac. Les vomissements entraînent la déshydratation, les caries dentaires et des troubles menstruels.
Pour guérir la boulimie, il faut remonter à la source du mal et tenter une thérapie familiale ou une psychothérapie de groupe. Dans le même temps, les patientes doivent réapprendre à manger dans une atmosphère détendue. Et doivent reprendre confiance en elles. La boulimie se guérit bien. 50% des patients n’ont plus de symptômes après 5 ou 10ans.
C’est une maladie qui peut avoir de graves conséquences. Les parents doivent alors faire attention à l’alimentation de leurs enfants et veiller à ce qu’elle soit équilibrée. Voir le médecin en cas de problème d’obésité pour éviter que l’adolescente cherche à se soigner à sa manière.