L’hypertension artérielle est définie comme une élévation de la pression du sang dans les artères, par rapport à une valeur dite « normale ». Pour savoir si une personne en souffre, il faut mesurer sa pression artérielle. Cette mesure s’exprime en deux chiffres : 12/8 par exemple. Le premier chiffre correspond à la pression du sang lorsque le cœur se contracte et se vide : c’est la pression systolique. Quant au second chiffre, il correspond à la pression du sang lorsque le cœur se relâche et se remplit : c’est la pression diastolique.
Actuellement, la valeur de pression artérielle à partir de laquelle est définie l’hypertension est de 14/9.
Il n’est pas facile de déterminer si nous souffrons d’hypertension sans avoir mesurer notre pression artérielle. Cependant, certains signes peuvent être annonciateurs. Comme l’essoufflement anormal, les bourdonnements d’oreilles, les maux de tête matinaux suivis de vertiges, les douleurs dans la poitrine et le besoin fréquent d’uriner la nuit.
En plus de ces symptômes, il est important de prendre connaissance des risques et des complications de l’hypertension. Les cas les plus cités par les médecins sont l’insuffisance cardiaque, l’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde. Mais, il peut arriver que les patients souffrent aussi de problèmes vasculaires surtout sur les membres inférieurs ou d’insuffisance rénale. Et sans traitement adapté, des accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir.
En général, les hommes sont plus concernés par l’hypertension artérielle que les femmes. Mais dès la ménopause, elles sont toutes autant concernées. De même, après 50 ans, le risque d’hypertension est augmenté surtout s’il y avait des antécédents dans la famille, car l’hypertension peut être héréditaire. Par ailleurs, un taux élevé de cholestérol dans le sang et le diabète sont aussi des facteurs à risque. Enfin, tout excès alimentaires, en particulier le sel, a des conséquences néfastes sur notre santé. Et bien sûr, l’anxiété, la nervosité et la consommation de tabac augmentent le risque d’hypertension.
Aussi, si vous ressentez un malaise qui vous est inhabituel, il serait mieux de consulter. Les médecins préconisent souvent de modifier votre mode d’alimentation. D’ailleurs, plusieurs études ont clairement démontré l’intérêt d’une alimentation riche en magnésium (chocolat noir, lentilles, banane, amandes, haricots verts…) pour réduire les risques d’hypertension. Pris sous forme de complément alimentaire, il pourrait même faire baisser la tension artérielle.
Il en est de même pour l’ail, mais dans une moindre mesure. Une consommation régulière permettrait de réduire la tension artérielle de l’ordre de 2% à 7% après au moins quatre semaines de traitement. De même, grâce à ses vertus thérapeutiques, le chocolat noir améliore la capacité de dilatation des parois des vaisseaux sanguins. Mais attention, il ne faut pas en abuser.
La prise de suppléments d’huiles de poisson en consommation quotidienne permettrait également de réduire légèrement les pressions systolique et diastolique chez des personnes souffrant d’hypertension. Les huiles de poisson constituent une bonne source d’acides gras (oméga3) aux nombreux bienfaits pour le système cardiovasculaire.
Aux États-Unis, le National Institutes of Health (NIH) préconise le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension). Ce régime alimentaire s’apparente au régime méditerranéen et il est spécialement conçu pour soigner l’hypertension. Des recherches ont démontré son efficacité et il peut même remplacer les médicaments habituels.
Dans ce régime, l’accent est mis sur les fruits, les légumes, les grains entiers, les noix, les poissons, la volaille et les produits laitiers faibles en matières grasses et en sel. Pour plus d’informations, parlez-en à votre médecin.
Mieux vaut prévenir que guérir. Aussi, quelques conseils sont utiles dans la prévention de l’hypertension. Evitez les excès alimentaires et l’excès de sel, faites de l’exercice physique régulier, renoncez au tabac et réduisez votre poids.
Afin d’assurer un meilleur suivi, il est recommandé de mesurer sa tension une fois par semaine ou toutes les deux semaines à l’aide d’un tensiomètre. Ainsi, votre médecin saura vous donner le meilleur traitement adapté à votre cas.