Sur les réseaux sociaux, de plus en plus d’images de malbouffe circulent avec le hashtag #foodporn. Et ces photos ne seraient pas bonnes pour les utilisateurs puisqu’elles favorisent la prise de poids et affectent l’humeur d’après une étude récente.
Les chercheurs de la Lebanese American University ont étudié l’impact des images de malbouffe sur les utilisateurs des réseaux sociaux. Leur conclusion est que ces photos qui circulent avec le hashtag @foodporn nuisent à l’humeur et favorisent la prise de poids. Il s’agit là d’un résultat qui rejoint ceux d’autres études qui affirment que les réseaux sociaux ont une grande influence sur les comportements des utilisateurs.
L’étude a été réalisée avec l’aide de 63 participants âgés entre 18 et 24 ans, rapporte Doctissimo. Ces personnes ont été invitées à répondre à un questionnaire et à consulter pendant 15 minutes un compte Instagram qui met en avant de nombreuses images de malbouffe. Les chercheurs ont par la suite interrogé les participants sur leur perception de leur image corporelle, leur humeur ainsi que leur envie de nourriture. L’expérience a été renouvelée une semaine plus tard, mais cette fois-ci, les contenus ont été inversés.
Les chercheurs qui ont mené l’étude sur l’impact de l’exposition à des images de malbouffe sur les utilisateurs des réseaux sociaux ont conclu que cela augmentait la sensation de faim, de tristesse et d’épuisement. Le fait de voir régulièrement ces contenus type #foodporn procurerait même des envies de manger des aliments gras et salés. L’enquête a aussi permis d’affirmer que les personnes exposées à la malbouffe développent une certaine préférence pour ce type de nourriture au détriment d’une alimentation saine.
Les résultats de l’étude publiés dans la revue Appetite se concluent par ces phrases : "l’exposition à des contenus liés à la malbouffe sur les réseaux sociaux affecte négativement l’humeur et les fringales, influençant ainsi les choix alimentaires. Les présents résultats mettent en lumière la nécessité d’interventions visant à fournir des compétences cognitives et émotionnelles pour améliorer l’éducation aux médias et promouvoir une utilisation consciente des médias sociaux".