Plus de onze millions de français perdent leurs cheveux. Les hommes sont davantage touchés. Un tiers d’entre eux, de plus de 18 ans, perdent leurs cheveux prématurément et ils en souffrent.
Une chevelure comprend en moyenne 100 000 à 150 000 cheveux. Ils poussent normalement de un centimètre par mois en moyenne. Comme nous l’avons précisé au tout début, nous perdons des cheveux chaque jour. Etant donné qu’un cheveu vit en moyenne cinq ans, la petite glande sébacée qui est à la base de ce dernier devrait assurer une vingtaine de renouvellements au cours d’une vie. Cependant, certains facteurs viennent modifier et diminuer ce capital capillaire.
Nous avons tous un cycle pilaire qui comporte trois phases. La phase de croissance (anagène) de 3 à 6 ans, la phase de repos (catagène) qui dure 1 mois, et la phase d’involution et de chute (télogène) de 2 à 6 mois.
L’alopécie se définit donc comme l’absence ou la perte de cheveux. Alors qu’un cheveu vit normalement cinq ans, cette durée peut être réduite à trois ans voire beaucoup moins chez certaines personnes. Chaque bulbe étant programmé pour produire un nombre limité de cheveux, ces personnes épuisent plus vite leur renouvellement capillaire.
Les médecins définissent quatre formes d’alopécies, en fonction de leurs origines :
-l’alopécie androgénétique : elle touche environ 70 % des hommes et apparaît parfois dès 18 ans. Les femmes peuvent aussi en être touchées. Ce type d’alopécie est héréditaire. Elle se caractérise par une miniaturisation progressive des cheveux qui sont remplacés par du duvet.
-l’alopécie aiguë généralisée : elle intervient à la suite d’un stress intense, une grossesse, une opération chirurgicale ou une chimiothérapie. Elle se caractérise par une chute rapide d’une grande quantité de cheveux. Ces derniers repoussent si la cause du stress disparaît.
-l’alopécie localisée : elle est souvent due à une lésion définitive du cuir chevelu (radiothérapie ou brûlure) ou à une maladie de peau.
-l’alopécie congénitale : elle peut être due soit à l’absence de racines des cheveux, soit à une anomalie de la tige pilaire. Ce type d’alopécie est très rare.
Ce sont généralement les tempes et le front qui se dégarnissent en premier. Les cheveux repoussent de plus en plus fins et se transforment progressivement en duvet. La perte de cheveux peut être partielle ou généralisée. L’alopécie peut s’installer de façon aiguë ou progressive. Avant la chute des cheveux, certains ressentent des démangeaisons du cuir chevelu, les racines sont douloureuses, les pellicules apparaissent ou encore les cheveux sont ternes.
Afin de mieux déterminer le type d’alopécie et de mieux la traiter, il est important de déterminer les facteurs qui peuvent en être l’origine. Est-ce l’âge, l’hérédité, les changements hormonaux, la prise de médicaments ou une maladie de la peau ?
Dès les premières chutes de cheveux, si nous ne faisons rien, des zones plus ou moins étendues deviennent totalement chauves. Il convient donc de réagir dès les premiers symptômes, dès l’apparition de cheveux sur l’oreiller.
Mais avant que tout cela n’arrive, pensez à prendre soin de vos cheveux. Par exemple, évitez autant que possible les produits agressifs comme les colorations. Faites sécher vos cheveux à l’air libre plutôt qu’au séchoir. Pensez de temps en temps à vous masser le cuir chevelu. Et surtout prenez le temps de vous détendre car le stress et le manque de sommeil sont les causes les plus fréquentes de la chute de cheveux.
Par ailleurs, le traitement choisi dépend de la cause de l’alopécie. En cas d’alopécie temporaire (stress ou grossesse), un traitement est rarement indiqué. Les traitements disponibles visent à freiner la chute de cheveux et à stimuler la repousse. Dans ce cas, vous pouvez optez pour un traitement naturel. Pour cela, misez sur l’aromathérapie. Plusieurs études ont démontré que l’application quotidienne d’un mélange d’huiles essentielles (thym, romarin, lavande et cèdre), additionné d’huile de jojoba et d’huile de pépins de raisin, avait permis d’obtenir des résultats significatifs.
Bien sûr, il existe une solution plus radicale : la chirurgie. Elle consiste à remplacer les cheveux. La plus populaire est la technique des microgreffes. Les cheveux sont prélevés sous forme de petites grappes qui incluent un peu de tissu cutané, sur les côtés et à l’arrière de la tête. Toutefois, cette technique nécessite du temps et de l’argent. Le plus raisonnable des solutions est d’être patient. En se disant qu’en fait, les cheveux qui tombent sont en train de repousser lentement mais surement.
Au final, rien ne vaut une bonne hygiène de vie basée sur une alimentation équilibrée pour favoriser la repousse des cheveux. Aussi, privilégiez les éléments minéraux comme le fer, le cuivre et le zinc. Mais aussi les vitamines essentielles comme les vitamines A, B5, B6 et la B8.