L’alcoolisme est un fléau responsable de plusieurs milliers de décès par an. Le risque de cancer est multiplié par 50 quand on passe de 4 verres à plus de 10 par jour. L’alcoolisme, ou alcoolo-dépendance, est une maladie où l’on ne contrôle plus la quantité d’alcool consommée. Le point sur cette maladie.
C’est un médecin suédois, Magnus Huss, qui a utilisé en premier le terme alcoolisme pour résumer « l’ensemble des symptômes pathologiques qui accompagnent l’abus d’alcool », dans un ouvrage intitulé « Alcoholismus chronicus », traduit en allemand en 1852.
Au fil des siècles, la définition de l’alcoolisme a beaucoup varié. On sait que la maladie a des conséquences physiques, familiales et sociales importantes. C’est pourquoi la compréhension de ses mécanismes continue de faire l’objet de recherches dans la plupart des pays industrialisés afin d’en améliorer le traitement.
Bien que considéré traditionnellement comme un dépresseur, l’alcool présente en fait de larges effets contradictoires : il déprime ou stimule, tranquille ou excite. Consommé avec modération, l’alcool est sans effet indésirable pour la plupart des consommateurs. En revanche, l’abus d’alcool peut avoir des effets dommageables sur l’esprit et sur le corps, à tel point qu’il est l’une des drogues les plus dangereuses qui soient, autant pour le consommateur que pour son entourage.
Les symptômes de l’alcoolisme sont le besoin compulsif de boire de l’alcool, l’incapacité à limiter sa consommation, la dépendance physique et la tolérance, c’est-à-dire le besoin constant d’augmenter les doses pour atteindre l’effet recherché. Ces symptômes sont souvent accompagnés de troubles physiques et psychologiques.
Bien que la cause exacte de l’alcoolisme soit inconnue, des études ont montré qu’il est de plus en plus prouvé que la prédisposition à cette maladie peut être héréditaire et que les risques d’en être atteint augmentent de façon importante chez les familles dont des membres (notamment les parents et les frères et sœurs) ont une dépendance à l’alcool. Les autres facteurs de risque comprennent un trouble psychiatrique comme la schizophrénie, la dépression ou des troubles anxieux. La pauvreté, l’isolation sociale et la timidité peuvent aussi constituer des facteurs de risque.
En outre, toutes les drogues influent sur un « mécanisme de récompense » dans le cerveau. Si une personne se sent bien chaque fois qu’elle consomme une drogue, cela l’incite généralement à vouloir en consommer de nouveau. Cette caractéristique commune pourrait expliquer pourquoi les gens font une consommation excessive de drogues, y compris l’alcool.
L’abus d’alcool affecte tous les systèmes de l’organisme. Ses effets sur la santé sont donc multiples. La malnutrition, la perte d’équilibre, les maladies du foie (hépatite et cirrhose), la pression artérielle élevée, la faiblesse des os et des muscles, l’arythmie cardiaque, l’anémie, le manque de résistance du système immunitaire, les troubles du système gastro-intestinal, l’hypoglycémie, la pancréatite et l’infertilité n’en sont que quelques-uns.
L’alcoolisme est également souvent responsable de problèmes matrimoniaux, de violence familiale, de difficultés relationnelles et de chômage, sans compter son implication dans les accidents routiers, les blessures, les crimes violents et le suicide.
L’alcoolisme est une maladie chronique dont la seule rémission dépend de l’abstinence. Le traitement de l’alcoolisme comprend habituellement deux phases : la désintoxication et la réhabilitation. La phase de désintoxication est différente d’une personne à l’autre et dépend de la sévérité de l’alcoolisme, de sa durée et de la quantité d’alcool consommée. La phase de réhabilitation consiste à demeurer abstinent en suivant des thérapies individuelles ou familiales.
Pour éviter de tomber dans l’excès, rappelez-vous : la modération a bien meilleur goût et donne beaucoup moins mal à la tête le lendemain matin. Si vous constatez un problème de dépendance à l’alcool, n’hésitez pas à en parler à un médecin, ou contactez une association (Alcooliques anonymes).