Souvent considéré comme un élément d’importance du patrimoine culinaire, l’ail n’est pas uniquement apprécié pour ses vertus gustatives mais surtout pour ses vertus médicinales. Il possède des propriétés antibiotiques, hypotenseurs, hypoglycémiantes, antirhumatismales, désinfectantes intestinales ...
C’est une plante potagère qui contient 33 composés sulfureux, 17 acides aminés (y compris tous ceux qui sont essentiels), du germanium, du calcium, du cuivre, du fer, du potassium, du magnésium, du sélénium, du zinc, ainsi que les vitamines A, B1, B2, PP et C.
Il contient aussi une huile volatile dont le principe actif est l’allicine, qui est un antibiotique et antibactérien naturel. Ce qui lui confère cette odeur particulière.
L’ail peut freiner le développement de certains cancers. Il a une action protectrice envers les dommages causés par les substances cancérigènes, et possède la capacité d’empêcher les cellules cancéreuses de croître. Ainsi, à raison d’une consommation de deux gousses d’ail par jour (soit environ 6 g), il fait partie d’une liste d’aliments contenant des molécules à potentiel anti-cancérigène à privilégier dans une alimentation optimale.
En se basant sur de nombreux résultats de recherches, L’American Heart Association (AHA) publie des recommandations alimentaires permettant de prévenir le risque de maladies cardiovasculaires telles que la tension artérielle, le cholestérol et le glucose sanguins... : l’ail fait partie de ces aliments. Une consommation quotidienne équivalente à 2 g à 5 g d’ail cru ou à 10 g à 15 g d’ail cuit permet d’obtenir un abaissement significatif, de l’ordre de 20 %, du taux du cholestérol sanguin, et particulièrement du « mauvais » cholestérol LDL.
Le Dr. Marvin Moser, professeur à l’Université de médecine de Yale a rapporté les résultats d’une étude sur cette plante dans un article. Il a mis en évidence la capacité de l’ail à inverser l’augmentation du niveau de cholestérol après l’ingestion d’un repas riche en acides gras saturées chez les animaux. Cette même étude a démontré que l’ail pouvait prévenir les dépôts de cholestérol gras au niveau des artères alors qu’une seconde étude effectuée en Allemagne a également mis en lumière les propriétés anticholestérolémiantes de l’ail. Au niveau des sujets supplémentés, une diminution de 14 à 16% du niveau de cholestérol a été constatée, de même qu’une diminution du taux de triglycérides de 60 mg en moyenne pour un niveau excédant 350 mg.
L’ail combat le rhume, la grippe, l’angine et la bronchite. Il régularise les sécrétions bronchites et antirhumatismales. Il facilite également l’expulsion des mucosités. Il est recommandé en cas d’éternuements prolongés, de rhume du cerveau et rhume de foins, de grippe, de bronchite, de toux, de coqueluche, … et surtout de l’asthme. L’huile volatile, l’allicine, arrive jusqu’aux poumons et traite les affections de l’appareil respiratoire.
Son action diurétique est incontestable. L’ail est reconnu pour inhiber le développement des bactéries dans le tube digestif en facilitant la digestion. Il est conseillé d’avaler de l’ail longuement bouilli et réduit en pâte pour lutter contre les infections intestinales, les diarrhées, les flatulences et les ballonnements.
L’ail est indiqué pour les personnes souffrant de diabète à cause de ses propriétés hypoglycémiques : il réduit le taux de sucre dans le sang lorsqu’il est consommé de façon régulière.
En contrepartie, ceux qui souffrent d’un faible taux de sucre dans le sang doivent s’abstenir de le consommer régulièrement.
Du point de vue gastronomique, l’ail triomphe partout. La splendeur de ses variétés et de ses parfums possibles l’emporte sur la pudeur devant la mauvaise haleine occasionnée par sa consommation. D’autant plus que l’hygiène moderne permet d’atténuer passablement cette dernière avec plusieurs produits. Présent presque dans toutes les sauces, l’ail peut se consommer cru ou cuit. Cependant, cru, il est nettement plus efficace que lorsqu’il est cuit. Ainsi donc, il est recommandé d’ajouter l’ail moins de 20 mn avant la fin de la cuisson afin de préserver le plus possible la qualité de ses composés actifs.
Dénommée « plante de l’immortalité » dans l’Antiquité, l’ail est aujourd’hui considéré à bon droit comme un optimiseur « intégral », c’est-à-dire à la fois préventif et effectif contre plusieurs pathologies majeures. Optimiseur intégral mais aussi « universel », c’est-à-dire accessible à tous, dans toutes les cultures, sous presque tous les climats et à peu de frais.