Alors que les catholiques sont en pleine phase de jeûne depuis le mercredi des cendres, le sujet de la répercussion du jeûne sur la santé refait surface. Le point sur les effets du jeûne sur la santé.
Que ce soit pour la religion, pour des raisons thérapeutiques, pour des raisons diététiques ou encore pour vos soucis d’une bonne silhouette, aucun de ces prétextes ne saurait justifier les répercussions du jeûne sur la santé.
Le jeûne et la digestion
Pour Gilbert Bölling, initiateur des stages de "jeûne et rando" qui recueille 5000 stagiaires par an, la privation de nourriture est "un moment pour libérer son corps des tâches digestives, pour qu’il puise dans ses réserves et se nettoie." Mais priver le corps de nourriture l’expose à des risques dangereux. Le manque de nourriture fatigue les organes de digestion, voire les détériore car ils ne fonctionnent plus normalement. Pire, le manque de nourriture peut même déstabiliser le fonctionnement du cœur par la diminution du débit du flux sanguin. Même cas pour le cerveau qui s’affaiblit car nécessite un apport régulier d’eau pour la réalisation de ses fonctions cognitives.
Le jeûne et la démarche spirituelle
Pour le Dr Gérard Apfeldorfer, "En rompant avec les habitudes alimentaires et sociales, il [le jeûne] crée un état propice à la réflexion, au recentrage sur soi. Sous l’effet de la privation de nourriture, le fonctionnement cérébral est modifié et l’esprit est davantage orienté vers le ùoi, d’où parfois un sentiment de toute-puissance et l’impression d’être au dessus des contraintes du corps." Mais à vrai dire, cette sensation de modification du fonctionnement cérébral est le résultat des actions des corps cétoniques, substances énergétiques de secours, qui ne vous créent qu’une mauvaise haleine. L’acétone, en stimulant le cerveau, aiguise sa vigilance et ses sensations cognitives. Dans cette optique, les personnes qui éprouvent des difficultés affectives, comme le souligne le Dr Apfeldorfer, doivent éviter à tout prix de se priver de nourriture au risque d’aggraver leurs troubles du comportement émotionnel.
Le jeûne et le cancer
Pour ce qui en est de ce cas, le Pr Valer Longo a constaté que les 40 % de souris atteints de cancer étaient guéri par le simple fait d’une privation de nourriture. Une étude qui n’a pourtant pas été étendu chez les humains. Donc, rien ne prouve que le jeûne aide également l’organisme à lutter contre les tumeurs cancéreuses. Une explication plus plausible vient alors éclaircir les questions qui restent jusqu’alors encore floues. En effet, à l’inverse de la théorie selon laquelle il faut s’affamer pour affamer les tumeurs freinant ainsi leur propagation, le jeûne affaiblit l’organisme qui devient moins résistant aux cellules tumorales, très voraces. Ce qui explique d’ailleurs l’amaigrissement des patients du cancer. Donc, en aucun cas, les personnes souffrant du cancer ne doivent arrêter de se nourrir. Au contraire, elles doivent être surnourries afin d’apporter à l’organisme les nutriments nécessaires pour combattre la maladie.
Jusqu’alors, le jeûne physiologique durant le sommeil reste le seul jeûne accepté et sans effet néfaste sur la santé.