D’après une étude du Bulletin épidémiologique publiée mardi, le nombre de cas diagnostiqués est passé de 9 à 2 292 entre 2011 et 2016. Cette augmentation de chiffres est due non seulement à de meilleurs tests, mais aussi à la consommation de foie de porc.
S’il y a une dizaine d’années, l’hépatite E était considérée comme une infection importée et peu fréquente, elle est reconnue actuellement comme une infection autochtone, c’est-à-dire non importée par les voyageurs, contractée sur place et se transmet par l’alimentation.
Une étude du Bulletin épidémiologique publiée mardi a révélé le passage de 9 à 2 292 cas diagnostiqués entre 2011 et 2016. Selon la coauteure de l’étude, Henriette de Valk, ces chiffres sont dus à la consommation de foie de porc, à de meilleurs tests, ainsi qu’une plus grande sensibilisation des médecins concernant l’existence de l’infection en métropole.
Ce sont les régions du Sud, telles qu’en Occitanie, PACA et Corse, qui enregistrent les plus élevés de nouveaux cas. En France, le porc est le principal réservoir de ce virus hépatique. Ce dernier est à l’origine d’une transmission alimentaire, notamment les produits à base de foie cru ou peu cuit.
"Des discussions sont en cours pour l’introduction d’un dépistage génomique viral systématique des dons de sang à partir de 2019", ont rappelé les auteurs.
Selon eux, elle permet la détection des infections avant que les anticorps soient en contact avec le virus.
L’hépatite E touche tous les ans plus de 20 millions de personnes dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), elle est la cause de 44 000 décès en 2015. Le virus de l’hépatite E peut se transmettre en mangeant de la viande pas cuite et infectée, essentiellement à base de foie de porc. Les mains sales avant de prendre des aliments peuvent contribuer à propager l’infection.
"Le virus de l’hépatite E serait d’origine alimentaire dans 59.300 cas, dont un peu plus de 500 hospitalisés et 18 décès, chaque année en métropole", selon les estimations d’une étude parues en début d’année.
Il est conseillé de cuire à cœur, c’est-à-dire 71°C pendant 20 minutes pour inactiver le virus, des produits à base de foie cru de porc, de sanglier ou de cerf.
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(Source : RTL)