L’étude, publiée le 8 mai 2023 et menée dans 29 pays différents, a révélé que "l’inégalité entre les sexes est associée à des différences entre les cerveaux des hommes et des femmes."
Des chercheurs ont mené une nouvelle étude qui révèle que les discriminations sexistes et sexuelles, le manque d’accès à l’éducation et les inégalités salariales peuvent altérer la structure cérébrale des femmes. Il a été constaté que "l’inégalité entre les sexes est associée à des différences entre les cerveaux masculins et féminins". Les résultats de cette recherche ont été publiés le 8 mai 2023 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences. Elle a été réalisée dans 29 pays différents avec plus de 7 800 IRM. Les chercheurs expliquent que "l’exposition inégale des femmes à des conditions plus difficiles que les hommes dans les pays où les inégalités entre les sexes sont présentes pourrait se refléter dans des différences au niveau de la structure cérébrale", rapporte le magazine Elle. L’éducation, le milieu de vie, les opportunités, le stress, les émotions négatives et le manque d’opportunités intellectuelles pourraient être à l’origine de ces différences de développement cérébral.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont examiné les profils de 4 078 femmes et 3 798 hommes âgés de 18 à 40 ans. Leur découverte a été surprenante. En effet, les inégalités de genre semblent avoir un impact sur "l’épaisseur corticale". Le cortex cérébral, qui joue un rôle essentiel dans les fonctions de base du système nerveux (motricité, sensibilité, sensorialité). Il en est de même pour les fonctions supérieures telles que le langage et la mémoire qui deviennent moins épais en cas de fortes inégalités. Nicolas Crossley, l’auteur principal de l’étude, a déclaré que ces résultats suggèrent "un lien neuronal potentiel entre l’inégalité entre les sexes et des risques accrus de problèmes de santé mentale et de baisse des performances scolaires, mettant ainsi en évidence l’effet potentiellement dangereux de l’inégalité entre les sexes sur le cerveau des femmes".