Beaucoup d’entre nous sont réticents à l’utilisation d’un déodorant. En effet, de nombreuses rumeurs circulent selon lesquelles ils pourraient être à l’origine de cancer du sein. Qu’en est-il réellement ?
Les déodorants, comme les anti-transpirants, permettent d’éliminer les odeurs corporelles par la diffusion d’agents parfumants. Ils ont également la capacité de réduire la transpiration notamment au niveau des aisselles, grâce aux sels d’aluminium. Ces derniers forment une sorte de film très fin sur les glandes, limitant ainsi la transpiration momentanément.
Les déodorants sont utiles pour procurer un meilleur bien-être, surtout pour les personnes ayant des problèmes de transpiration. Agissant de façon ponctuelle, film formé par les sels d’aluminium se résorbe et les glandes reprennent leur fonctionnement normal.
Les anti-transpirants, déodorants sont disponibles sous forme de roll-on, de stick ou de spray pour une facilité d’application. Ils sont efficaces pour empêcher la formation des auréoles sous les aisselles. On parle surtout des aisselles car c’est la zone où la sueur a tendance à s’accumuler. De plus, c’est l’utilisation des anti-transpirants sous les aisselles qui crée le plus de polémique.
Il existe également des produits anti-transpirants pour les pieds. Les grands producteurs de ces produits sont unanimes sur le fait qu’ils ne présentent aucun danger pour la santé malgré les rumeurs dont ils font l’objet.
Les anti-transpirants sont souvent désignés comme étant à l’origine de cancer du sein. En effet, on parle de l’accumulation des toxines, provoquée par la non libération de la transpiration et du danger provoqué par la proximité de son application avec les seins. Or, les études scientifiques n’établissent aucun rapport direct entre les anti-transpirants et les cancers du sein. En effet, le but de la transpiration (qui est ralentie par les anti-transpirations) n’est pas réellement d’évacuer les toxines mais de permettre au corps de maintenir une température normale.
Quant à l’utilisation des sels d’aluminium, de zirconium et de parabènes, aucune preuve n’a été établie à ce jour sur le fait qu’ils soient susceptibles de provoquer le cancer. Ainsi, aucune loi n’interdit leur utilisation. Pour rassurer les utilisateurs, une publication a été effectuée dans le « Journal of the National Cancer Institute » en 2002. Cette publication, réalisée avec le concours de différents spécialistes, établit de manière scientifique que les anti-transpirants ne favorisent pas le cancer du sein.
Toutefois, le risque de cancer du sein est effectivement augmenté quand ces produits sont utilisés conjointement au rasage des aisselles.
Une étude américaine de 2003 a démontré que sur les 437 femmes atteintes d’un cancer du sein, celles qui n’avaient jamais utilisé de déodorant ni d’anti-transpirant, et qui ne s’étaient jamais rasé les aisselles, avaient un âge moyen de survenue du cancer du sein de 67 ans. Inversement, celles qui avaient largement utilisé ces produits, tout en se rasant les aisselles, avaient un âge moyen de survenue du cancer du sein de 59 ans, soit 8 années plus tôt.
Certes, les produits constituants les déodorants n’ont aucun effet sur notre santé, il est souhaitable de réduire leur utilisation. Lisez bien les notices avant l’achat.
En conclusion, il n’est pas question de ne plus utiliser d’anti-transpirants ou de déodorants, lesquels nous rendent la vie sociale plus agréable, mais il faut les utiliser avec précaution.