Covid-19 : la perte de l’odorat peut durer des mois chez certains patients

LINFO.RE – créé le 8.05.2021 à 15h30 – La rédaction

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Selon une étude de l’Institut Pasteur, la présence durable du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive est la cause de cette perte persistante de l’odorat.

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Persistance du virus dans la muqueuse olfactive

Selon le rapport d’étude des chercheurs de l’Institut Pasteur dans la revue Science Translational Medicine, la perte de l’odorat peut persister durant plusieurs mois chez certains patients du coronavirus. Ils indiquent que cette persistance est due à la présence durable du virus dans la muqueuse olfactive.

Les scientifiques disent que les tests RT-PCR peuvent se révéler négatifs alors que le virus persiste au fond des cavités nasales. Cette découverte démontre ainsi qu’un diagnostic du coronavirus par brossage nasal peut être envisagé afin de compléter le prélèvement nasopharyngé chez les patients ayant une perte d’odorat, précise l’Institut Pasteur.

#COVID19 : les mécanismes impliqués dans la perte de l’odorat chez les patients infectés par le SARS-CoV-2 révélés.@institutpasteur @Inserm @CNRS @APHP @Univ_Paris https://t.co/Cg5KcMPg6x

— INSTITUT PASTEUR (@institutpasteur) May 5, 2021

La Covid-19 se réplique dans les neurones olfactifs

Les chercheurs ont analysé le neuroépithélium olfactif chez sept patients atteints du coronavirus ayant signalé une perte d’odorat. Ils ont alors découvert que le virus infectait et se répliquait dans les neurones olfactifs, entraînant une inflammation et la mort de cellules. Par ailleurs, les experts ont l’ARN du SRAS-CoV-2 chez quatre autres patients souffrant d’une perte d’odorat à long terme, relate le site 20minutes.fr.

"L’infection des neurones olfactifs de la muqueuse olfactive nasale pourrait constituer une porte d’entrée dans le cerveau et expliquer pourquoi certains patients développent diverses manifestations cliniques, d’ordre psychologique (troubles de l’anxiété, dépression) ou neurologiques (déclin cognitif, susceptibilité à développer une maladie neurodégénérative), qui doivent faire l’objet de nouvelles études", a révélé l’Institut Pasteur dans un communiqué.