Les auteurs d’une étude parue ce 31 août dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet Public Health évoquent deux raisons majeures à l’origine de cette baisse des greffes d’organes.
Des patients ont dû reporter ou annuler leur greffe d’organes à cause de la saturation des services de santé dans de nombreux pays du globe. Selon une étude parue ce 31 août dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet Public Health, le nombre de transplantations d’organes solides a fortement baissé depuis le début de la pandémie de Covid-19. En effet, les greffes d’organes réalisées lors de la première vague de la pandémie ont chuté de 31% par rapport à l’année précédente et de près de 16% (15,92%) sur l’ensemble de l’année 2020, rapporte BFMTV.
D’après les auteurs de l’étude, deux raisons majeures expliquent ces chiffres. D’un côté, le poids considérable de la prise en charge des patients Covid-19 pour le système de santé a causé le report ou l’annulation des greffes d’organes. De l’autre, il y a les risques accrus d’infection pour les patients transplantés et donc immunodéprimés. "Il est clair que de nombreux décès indirects sont associés à la Covid-19 et notre étude confirme que la pandémie a des conséquences considérables sur de nombreuses spécialités médicales", a affirmé le professeur Alexandre Loupy, directeur du Centre Inserm de recherche translationnelle sur la transplantation d’organes de Paris et dernier auteur de l’étude.
Les greffes de rein sont les plus touchées dans presque tous les pays en 2020 par rapport à 2019 ainsi que celles issues de donneurs vivants (-40%). Par ailleurs, une baisse des greffes de rein (-12 %), de foie (-9 %), de poumon (-17 %) et de cœur (-5 %) à partir de donneurs décédés a été enregistrée.
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