Des chercheurs et spécialistes ORL ont analysé les causes de l’anosmie, un des symptômes du Covid-19.Les résultats de leurs études ont été dévoilés.
La perte de l’odorat ou anosmie figure parmi les symptômes connus et engendrés par la Covid-19. Alors que son lien avec la maladie n’a pas toujours été expliqué, des médecins et chercheurs ORL américains ont essayé d’apporter des premiers éléments de réponse. Sept spécialistes de l’université d’Irvine (Californie) et du Medical center de Chicago (Illinois) se sont penchés sur la question. Dans leur étude intitulée "Prévalence globale du dysfonctionnement chimio sensoriel et sinonasal chez le SRAS-Cov-2 et les coronavirus apparentés", ils ont constaté que les patients atteints du coronavirus ne souffraient pas du nez bouché. Or lors d’une infection par un virus, le nez est généralement bouché, ce qui entraîne la perte de l’odorat.
Selon Jane Parker, professeur associée en chimie des arômes à l’Université de Reading (Royaume-Uni), et Simon Gane, consultant en rhinologie et chirurgien ORL à l’université de Londres, le coronavirus agirait à un autre niveau. Pour parvenir cette conclusion, les auteurs se sont basés sur des scanners du nez et des sinus de patients souffrant d’anosmie et atteints du coronavirus. "Les scientifiques ont remarqué que la fente olfactive, partie du nez en charge de la perception des odeurs, était bloquée par un gonflement de tissus et du mucus. Ce qui ne gêne en rien la respiration chez le patient, mais empêche de percevoir les odeurs.", ont-ils développé sur le récit de La Dépêche.
Le coronavirus ne s’attaquerait pas aux neurones olfactifs, mais aux cellules qui supportent ces neurones. La réponse immunitaire du patient entraînerait alors un œdème qui empêche les molécules aromatiques de rejoindre leurs récepteurs. Ce qui bloque l’odorat. Ce gonflement diminuerait après la disparition du virus, et la perception des odeurs revient petit à petit.
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