L’enfant hyperactif est remuant, stressant, agité, curieux et exigeant. Il a du mal à fixer son attention et à se tenir en place au-delà de ce qui est concevable. Alors bien sûr, les parents craquent et sont exténués. Toute la question est de savoir si cette agitation permanente est normale, ou si elle est pathologique. Selon une étude faite en 2005, au moins 4% des enfants et des adolescents souffrent de cette maladie. La prédominance masculine est nette : quatre à neuf garçons atteints pour une fille.
C’est un trouble psychologique connu scientifiquement comme le Trouble Déficitaire de l’Attention Avec Hyperactivité (TDAH). Les symptômes suivants sont à prendre en compte pour reconnaître un enfant hyperactif : un déficit de l’attention, l’agitation excessive et l’impulsivité. L’enfant souffrant de ce trouble donne l’impression d’être étourdi.
Il est très délicat pour le médecin de faire le diagnostic dans la petite enfance. Entre deux et cinq ans, il est bien naturel qu’un enfant remue, explore l’univers qui l’entoure et tente mille et une expériences. Tout l’intéresse. L’entourage commence à s’interroger lorsque ce comportement est persistant. Dès que la situation dure pendant plus de six mois, consulter le médecin.
Toutefois, s’il n’est pas dépisté tôt ou n’est pas traité de manière appropriée, les risques principaux sont l’échec scolaire, la dépression, le manque d’estime de soi et les problèmes relationnels. A l’adolescence, les conséquences seront encore plus grave : l’abus de substances neurotoxiques comme l’alcool et les diverses drogues. Sans prise en charge adéquate, l’échec professionnel et l’exclusion sociale de l’adulte font suite à l’échec scolaire.
Ces signes peuvent vous mettre en alerte : votre petit est distrait, il ne vous entend pas, il n’arrive pas à se concentrer ou il oublie aussitôt ce que vous lui dites. Il perd plus souvent que les autres ses affaires : chapeau, cahier, stylos, jouets. Il oublie de mettre son pull avant de sortir. Et un jour sur trois, il oublie de prendre son cartable le matin. Enfin il est impulsif, avec des difficultés à attendre son tour, à laisser les autres parler et finir leurs phrases. A respecter les interdits les plus simples. Il est alors important que vous les reconnaissiez pour faciliter le diagnostic.
En tant que parents votre attitude sera d’encourager votre enfant dans ses activités. L’enfant hyperactif a énormément envie de bouger et se voit faire face à plusieurs contraintes au courant de la journée. Reconnaissez ce besoin et consacrez-lui un espace sans danger pour se défouler et où il pourra manipuler du matériel varié. Ballon sauteur, vélo, corde à danser, planche à roulettes… Montrez à l’enfant l’horaire et les moments où il sera permis de bouger à sa guise.
Lorsqu’un évènement doit se présenter telle une sortie éducative, discutez avec lui du déroulement de celle-ci. De l’attitude à adopter et de ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Cette discussion peut aussi être faite en groupe et illustrée par des images. Les expériences positives vécues par l’enfant doivent être nombreuses. Pour la majorité des enfants atteints d’hyperactivités, leur niveau d’estime de sois est très bas. Ils vivent constamment des échecs. Aussi, proposez à votre enfant des activités qui correspondent à ses limites et ses capacités.
Lors d’une interdiction, il est bien de proposer une solution de rechange. Ceci afin qu’il n’ait pas l’impression d’être toujours confronté à des refus. Un exemple pratique : « je trouve dangereux que tu lances des cailloux, mais j’ai un sac rempli de balles que tu peux lancer ». Aussi, ne punissez pas à tort et à travers.
Prévoyez des moments privilégiés avec votre enfant pendant la journée. Ces enfants hyperactifs ont besoin de beaucoup d’attention. Observez-le et partagez une de ses activités préférées avec lui.
La prévention est limitée. Mais une alimentation variée, non toxique, une hygiène de vie rigoureuse (privilégier le sommeil), un environnement familial stable et sécurisant peut diminuer l’intensité du trouble.