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La chéilophagie touche de nombreuses personnes. Ce comportement peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie. Cet article explore les origines de ce trouble, ses conséquences et les solutions disponibles pour y remédier.
Issue des mots "kheîlos" (lèvre) et "-phagie" (manger), la chéilophagie s’inscrit dans les comportements répétitifs centrés sur le corps (CRCC). Elle désigne un tic compulsif qui consiste à se mordiller les lèvres, souvent la lèvre inférieure. Différent des automorsures dues à des troubles neurologiques, ce comportement peut évoluer en habitude inconsciente.
Les morsures répétées peuvent causer des rougeurs, des ulcérations douloureuses ou une inflammation. Ces plaies exposent aux infections et génèrent une détresse émotionnelle. Chez certaines personnes, ce geste compulsif s’apparente à un trouble obsessionnel compulsif (TOC), amplifiant le mal-être.
Les causes physiques incluent des troubles dentaires, tels que la malocclusion ou des troubles temporo-mandibulaires. Ces dernières rendent les morsures accidentelles plus probables. Les causes psychologiques, quant à elles, relèvent souvent du stress, de l’anxiété ou de la peur.
Les traitements varient selon la cause. Les problèmes dentaires peuvent être corrigés par un orthodontiste.Les troubles psychologiques, en revanche, nécessitent des thérapies comportementales. La thérapie cognitivo-comportementale ou TCC par exemple aide à modifier les habitudes inconscientes. Les techniques de pleine conscience et les thérapies comme la thérapie comportementale dialectique ou TCD sont également préconisées.
Dans les cas graves, un traitement médicamenteux est recommandé. Une prise en charge multidimensionnelle, combinant des thérapies et des soins médicaux, peut être envisagée pour retrouver une qualité de vie optimale.
Source : Santemagazine.fr - Psychologies.com