En général, les cardiopathies congénitales nécessitent plusieurs interventions chirurgicales. Le traitement avec les cellules souches permettrait d’éviter les opérations à répétition.
Les malformations cardiaques congénitales comprennent des anomalies au niveau des valves cardiaques ou la formation de petits trous au niveau du cœur. Elles entravent le pompage normal du sang vers d’autres organes et les symptômes pourraient survenir quelques heures après la naissance du bébé. Les cardiopathies congénitales sont les malformations congénitales les plus courantes dans le monde touchant 7 à 8 naissances sur 1 000.
Des interventions chirurgicales sont nécessaires pour traiter ces maladies et elles devraient être effectuées parfois quelques jours seulement après la naissance. Ces opérations extrêmement invasives doivent être répétées à plusieurs reprises pendant l’enfance.
Fort heureusement, des spécialistes ont trouvé un nouveau type de traitement évitant les chirurgies à répétition des petits. En effet, pour la première fois, des chercheurs ont traité avec succès la cardiopathie congénitale d’un bébé nommé Finley à l’aide de cellules souches. Ces dernierès sont directement injectées dans son cœur.
Pour Finley, les symptômes se sont manifestés quelques jours après sa naissance. Les médecins ont diagnostiqué une transposition des grandes artères ainsi qu’une inversion des connexions de l’aorte et de l’artère pulmonaire avec le cœur. Le nouveau-né de 4 jours a dû subir une opération lourde à cœur ouvert qui a duré 12 heures. Pourtant, les réparations chirurgicales ne sont que des solutions temporaires.
Après sa première opération, l’état de santé de Finley s’est rapidement détérioré en raison des complications. Les chercheurs de l’université de Bristol (Royaume-Uni) ont ainsi décidé d’injecter des cellules souches directement au niveau de son cœur pour augmenter les chances de cicatrisation de ses vaisseaux endommagés et pour stabiliser l’apport sanguin dans son ventricule gauche.
Dans un communiqué, Massimo Caputo, auteur de la nouvelle étude, et le chirurgien qui a opéré Finley, a apporté plus de précision. "Nous essayons de créer un tissu vivant, qu’il s’agisse d’une valve, d’un vaisseau sanguin ou d’un patch, qui grandira avec l’enfant et qui ne se détériorera pas", a-t-il renchéri. Bien qu’il n’y eût que très peu de chances de réussite, Finley est sorti de l’hôpital et est rentré sain et sauf chez lui.
Source : Trust my science
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