En ce mois d’Octobre rose, la lutte contre le cancer du sein est une des priorités du corps médical. C’est peut-être aussi l’occasion pour nous de se faire dépister.
Une parente, une amie, une collègue, chacun dans son entourage plus ou moins proche, accompagne ou entend parler à un moment de sa vie d’une personne touchée par le cancer du sein. Pour les malades, le diagnostic n’est pas une fin en soi, mais le début d’un processus de guérison, qui actuellement connaît dans 90% des cas une guérison.
Ce chiffre atteint des sommets grâce au programme de dépistage organisé. Mais ce programme ne peut fonctionner qu’avec une forte adhésion de la population. Aussi, depuis plusieurs années, octobre se colore de rose pour sensibiliser toutes les populations concernées par le dépistage, notamment les femmes de 50 à 74 ans.
Mais indépendamment de leur âge, toutes les femmes doivent être attentives à la présence de signes suspects sur le sein et consulter leur médecin ou gynécologue en cas de trouble ou d’anomalie : apparition d’une « boule », d’une rougeur, douleur localisée, ganglions palpables au niveau des aisselles, eczéma du mamelon, rétractation du mamelon d’apparition récente, écoulement coloré de sang par le mamelon, rougeur, œdème ou aspect « peau d’orange ».
Il y a également certaines femmes plus à risque (en cas d’anomalie bénigne détectée, d’antécédents personnel ou familial de cancer du sein ou autres facteurs de risque spécifiques…) qui doivent réaliser un suivi spécifique, en dehors du programme de dépistage organisé.
L’intérêt du dépistage n’est pas toujours bien compris. En effet, face au cancer qui fait peur, le dépistage est considéré par beaucoup de femmes comme une manière d’entrevoir l’éventualité de la maladie. Résultat trop de patientes font l’objet d’un diagnostic tardif. Pourtant, la chance de guérison est supérieure en cas de dépistage régulier et de diagnostic précoce.
Comment dépister ? Tous les ans, toutes les femmes sont invitées à pratiquer un examen clinique des seins et une mammographie auprès d’un radiologue agréé. Les clichés sont lus par un second radiologue expert. Un bilan diagnostic est pratiqué en cas d’anomalie et le médecin traitant ou le gynécologue assure le suivi. A noter que cet examen est pris en charge à 100%.
En somme, l’examen de dépistage de référence pour le cancer du sein est la mammographie, accompagnée d’un examen clinique des seins. Toutefois, des examens complémentaires comme l’échographie, l’IRM, la biopsie peuvent être nécessaire, pour préciser une anomalie décelée sur le cliché de la mammographie. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à s’adresser à un gynécologue ou à un médecin, ou encore à une structure qui coordonne le programme national de dépistage pour plus d’informations.