L’infection à cytomégalovirus est parmi les plus courantes en France, particulièrement en milieu scolaire. Il est donc très important de s’informer sur cette maladie et prendre en conséquence les mesures qui s’imposent afin d’éviter toute contamination, notamment durant la grossesse.
De nombreuses personnes peuvent porter le cytomégalovirus sans qu’elles manifestent des signes apparents. Ce germe est pourtant responsable de nombreuses infections intra-utérines pouvant entrainer des lésions oculaires, de la surdité ou encore un déficit psychomoteur et mental chez les nouveau-nés.
Le germe responsable et le mode de contamination :
Le cytomégalovirus appartient à la famille des virus Herpès et se caractérise par l’apparition dans l’organisme de cellules de grande taille. Le germe se retransmet de la mère à l’enfant via l’allaitement ou au cours de la grossesse.
La contamination peut aussi se faire par contact direct cutané ou muqueux, notamment via les urines, salive, sécrétions vaginales, sperme, expectorations et l’écoulement nasal ou durant des transfusions sanguines et des greffes d’organes.
Les malades du sida, les femmes enceintes non immunisées ainsi que le personnel de la crèche sont parmi les personnes les plus exposées à ce germe. Ils doivent par conséquent observer quelques règles d’hygiène afin d’éviter toute contamination.
Les mesures préventives :
La plupart des enfants en bas âge peuvent être des porteurs potentiels de ce germe. Ainsi, pour une femme enceinte, il est recommandé de se laver fréquemment les mains, surtout après avoir été en contact avec l’urine d’un bébé (lors des changes, du bain…) ou son écoulement nasal.
Et puisque le virus peut se transmettre via la sécrétion salivaire, il faut aussi éviter de boire le reste d’un biberon ou d’un tout autre repas qu’un bébé a déjà entamé. Ce qui signifie aussi que le sujet peut contracter le germe en embrassant un enfant sur sa bouche si celui-ci est déjà porteur ou en se servant de ses couverts.
Les mêmes recommandations sont aussi valables pour le personnel de crèche.
Les signes qui doivent alerter :
Bien qu’un adulte ne présente pas très souvent des symptômes notoires en cas de contamination au cytomégalovirus, il y a tout de même des signes annonciateurs qui devront amener une femme enceinte à consulter comme une fièvre associée à de la fatigue, des douleurs articulaires, des signes qui s’apparentent à de la grippe ou encore en cas d’angine avec ganglions cervicaux.
Il y a des chances que ces symptômes ne décrivent pas forcément une infection à cytomégalovirus mais afin d’écarter tous les risques, il vaut mieux être plus prévenantes et se soumettre à des dépistages réguliers.
Jusqu’ici, aucun médicament ne permet malheureusement de prévenir la contamination mère-enfant. Des traitements sont par contre disponibles pour les nouveau-nés ayant contracté la maladie. Ils permettent de réduire les séquelles et offrir à l’enfant une meilleure condition de vie.