L’hydrocution est une syncope d’immersion, qui survient le plus souvent au moment de l’entrée d’un corps ayant trop pris le soleil dans une eau à une température trop froide, entraînant un choc thermique. Se produisent alors un arrêt réflexe de la respiration et/ou une perte de connaissance. Tout le monde peut subir une hydrocution mais il faut surveiller de très près les enfants et les personnes âgées.
Comment se produit ce phénomène dans l’organisme ? Les vaisseaux sanguins sont très espacés afin d’optimiser la circulation du sang, notamment lors de grandes chaleurs. On parle ainsi de vasodilatation. C’est grâce au rythme cardiaque accéléré que le refroidissement s’effectue. En entrant dans une eau froide, la peau est subitement refroidie et les vaisseaux se contractent. On parle de vasoconstriction et là, le risque d’hydrocution est proche.
On sait que l’hydrocution est très risquée lors d’une exposition prolongée au soleil et une baignade dans une eau froide. Mais d’autres contextes peuvent entraîner une hydrocution sachant que leur point commun reste le choc thermique en raison d’une différence nette de température.
Plonger dans l’eau après une exposition durable au soleil, prendre une douche glacée, un bain brûlant ou nager dans une eau très froide, pratiquer la course à pied, faire du volley de plage ou tout effort physique soutenu et aller se baigner ensuite sans attendre de récupérer après l’effort ou encore une allergie avérée à l’eau de mer ou au froid font partie des risques. Un autre risque, moins connu, est le fait d’avoir un repas trop arrosé ou trop copieux : les vaisseaux peuvent se dilater et faire monter votre température.
Une hydrocution peut être reconnaissable selon un certain nombre de signes physiologiques quand elle n’arrive pas brutalement. Parmi les plus évocateurs, les vertiges, les frissons allant jusqu’au claquement des dents, la sensation d’un malaise proche, des démangeaisons à un ou plusieurs endroit(s) du corps, une angoisse forte, des troubles de la vue, des crampes ou encore une fatigue soudaine. L’ensemble de ces troubles sont dus, en partie, à la vasoconstriction qui se produit au moment du choc thermique, ce qui entraîne l’augmentation de la pression artérielle et le ralentissement de l’irrigation du cerveau : moins d’oxygène égal perte de conscience.
Le premier geste à avoir pour éviter la syncope réflexe est de ne pas aller se baigner après une exposition prolongée au soleil surtout si la température de l’eau n’excède pas 18°C. Mais il s’agit également de respecter un certain nombre de précieux conseils comme celui d’entrer dans l’eau par étape, en se mouillant le cou, le bas du dos, le ventre et toute zone que vous jugez sensible à l’eau. En effet, vous mouiller par étape va mettre les vaisseaux sanguins de votre corps en condition.
Autres conseils précieux, éviter de vous baigner dans des zones sans surveillance, ne pas consommer d’alcool avant une baignade et se protéger du soleil en appliquant une crème solaire efficace.
Dernier conseil, très connu, attendre au moins trois heures après un repas, avant de se baigner. Et pour cause, l’estomac et les intestins doivent être nourris en oxygène pour bien digérer : qui dit oxygénation, dit afflux de sang vers ces deux organes et à ce moment-là, votre corps n’est plus capable de réguler la chaleur.
Si vous êtes témoin d’une personne faisant un malaise dans l’eau, il faut bien sûr sortir la personne de l’eau et la réchauffer en veillant à la placer en position latérale, la position de sécurité avant l’arrivée des secours. Si la personne perd connaissance, qu’elle fait un arrêt cardiaque ou respiratoire suite à l’hydrocution, il faut pratiquer d’urgence un massage cardiaque et un bouche-à-bouche afin de la réanimer. Ce massage doit être réalisé dès les premières minutes suivant la syncope.