Le congrès de l’ESMO, le plus grand événement de cancérologie en Europe, se déroule actuellement à Barcelone. Parmi les découvertes prometteuses, deux avancées notables offrent un nouvel espoir dans la lutte contre le cancer, comme l’explique le Dr Jimmy Mohamed.
Une des principales innovations est le développement de l’immunothérapie, qui aide le système immunitaire à identifier et éliminer les cellules cancéreuses. Cette approche a montré des résultats particulièrement prometteurs pour le cancer du sein triple négatif, une forme particulièrement virulente qui résiste souvent aux traitements traditionnels comme la chimiothérapie et la radiothérapie. L’immunothérapie pourrait réduire le risque de décès de 35 % après six ans. Des bénéfices similaires ont été constatés pour les cancers du col de l’utérus, du canal anal, de la vessie et du poumon.
Traditionnellement utilisés pour prévenir les maladies infectieuses, les vaccins sont maintenant explorés dans un cadre thérapeutique pour traiter le cancer. Ils ont pour objectif de stimuler le système immunitaire afin qu’il reconnaisse et combatte les cellules tumorales des cellules saines. Cela permet de réduire les effets secondaires des traitements en préservant les cellules saines.
Deux catégories de vaccins sont en développement : les vaccins "génériques", qui ciblent des caractéristiques communes à plusieurs types de cancers, et les vaccins "personnalisés", qui sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient. Ces derniers sont d’abord testés sur des échantillons de sang pour assurer leur efficacité.
Actuellement, le vaccin le plus avancé cible une forme agressive de cancer du poumon. Des essais sont également en cours pour des vaccins contre le cancer du pancréas, de l’ovaire, de la tête et du cou, ainsi que pour les mélanomes. Par exemple, Moderna prévoit de lancer un vaccin contre le cancer de la peau dès 2025.
Source : Rtl.fr