Une étude de Malakoff Humanis a tiré la sonnette d’alarme concernant le bien-être des travailleurs de moins de 30 ans.
Avec plus de 200 000 nouveaux cas enregistrés mardi, une reprise de l’épidémie de coronavirus est constatée en France. De ce fait, les arrêts maladies sont en hausse, puisqu’en mars, 18% des salariés ont eu des arrêts au moins une fois au cours du mois alors que ce chiffre était de 11% un an plus tôt.
Le journal Le Figaro rapporte ces résultats d’une étude de Malakoff Humanis, dévoilée par Le Parisien.
Les jeunes professionnels sont notamment concernés, car 36% d’entre eux ont été en arrêt pendant le mois alors que ce pourcentage a été de 9% seulement pour des personnes âgées d’au moins 50 ans.
Plus de la moitié de ces arrêts résultent de la Covid-19, soit 56% contre 46% sur la même période en 2021.
Toutefois, l’étude de Malakoff Humanis met l’accent sur les difficultés psychologiques que rapportent les salariés.
Effectivement, les arrêts maladies sont aussi provoqués par la dégradation de la santé mentale, particulièrement chez les jeunes.
Avec 14%, les troubles psychosociaux (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) arrivent en deuxième position. Une baisse de 3 points est tout de même constatée par rapport à l’an dernier.
Dans la catégorie des moins de 30 ans, 16% des arrêts maladies hors Covid-19 sont dus à des motifs psychologiques. Par ailleurs, 23% des jeunes salariés (moins de 30 ans) jugent négativement leur santé mentale contre 16% pour l’ensemble des employés. En outre, 56% des moins de 30 ans se déclarent fatigués alors que ce pourcentage était de 49% en 2019, et de 43% en 2018.
En raison de ces problèmes de santé, les jeunes professionnels consomment des somnifères, des anxiolytiques ou des antidépresseurs pour 22% d’entre eux. L’un des principaux facteurs de ces difficultés est le travail, selon 44% des jeunes et 35% de l’ensemble des salariés ; jugeant négativement leur santé mentale. L’étude a évoqué l’intensité et le temps de travail ainsi que les rapports sociaux dégradés au travail.
Autre indicateur cité, 42% des moins de 30 ans se disent stressés, contre 28% pour l’ensemble des salariés.
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