L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a tiré la sonnette d’alarme dimanche sur les dangers liés à la consommation excessive de noyaux d’abricots.
La prudence est de mise. Consommée à l’excès, l’amande blanche contenue dans le noyau d’abricot pourrait entraîner des intoxications au cyanure. L’Anses a appelé dimanche à une consommation modérée de cette amande blanche et amère à cause du risque d’intoxication au cyanure. L’agence préconise donc la dose maximale journalière à environ une à trois amandes pour les adultes et la moitié d’une petite amande pour les enfants. Le cyanure n’est toutefois pas présent en l’état dans l’abricot. L’amande contient tout simplement de l’amygdaline, un composé d’origine naturelle qui se transforme en cette substance très toxique lors de la digestion.
L’Anses a sorti cette mise en garde, car les noyaux d’amande sont très sollicités pour leurs vertus anti-cancéreuses. "Ingrédient bien connu des confectionneurs de confitures, les amandes de noyaux d’abricot sont de plus en plus consommées comme remède naturel pour de prétendues propriétés "anti-cancer", a expliqué l’Anses dans un communiqué relayé par 20 Minutes. Or, aucune preuve scientifique ne démontrer le lien entre ce fruit à coque et la prévention ou la guérison de la maladie.
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Les conséquences d’une forte consommation de ces amandes sont : intoxication aiguë, convulsions, troubles respiratoires, diminution de la fréquence cardiaque, perte de connaissance, voire état comateux. Dans le cadre de son dispositif de toxicovigilance, l’ANSES a dénombré 154 cas d’intoxications en France entre janvier 2012 et octobre 2017, rapporte France info. Parmi eux, une femme de 54 ans a souffert d’hypotension après avoir consommé 50 amandes en une journée. Par ailleurs, un homme de 87 ans a fait "un malaise cardiaque" après avoir mangé 40.