Illustration - ERIC TSCHAEN-POOL/SIPA
Une étude menée par l’institut Scripps Research en Californie suggère qu’un composé présent dans des herbes aromatiques pourrait ralentir la progression de cette maladie.
L’acide carnosique, naturellement contenu dans le romarin et la sauge, aurait des effets anti-inflammatoires et protecteurs pour le cerveau.
L’étude a été effectuée sur 45 souris, dont certaines génétiquement modifiées pour développer des signes caractéristiques d’Alzheimer. Elles ont reçu pendant trois mois un traitement à base d’une forme stabilisée de l’acide carnosique. Le traitement a été administré trois fois par semaine à différentes doses (10 mg/kg, 20 mg/kg et 50 mg/kg). D’autres rongeurs ont reçu un placebo à base d’huile d’olive.
Les résultats ont montré une amélioration notable de la mémoire et des connexions neuronales. De plus, une diminution de l’inflammation cérébrale ainsi qu’une réduction des protéines impliquées dans la maladie, comme l’amyloïde bêta et la protéine tau phosphorylée, ont été observées. Ces effets suggèrent que cette molécule pourrait à terme être testée sur l’humain.
Julie Boët, diététicienne-nutritionniste, reconnaît les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires de l’acide carnosique. Il aide à protéger les neurones des dommages causés par le stress oxydatif et l’inflammation. Ces deux éléments sont les clés de la progression de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, des recherches cliniques restent nécessaires pour évaluer son efficacité chez l’humain et déterminer les dosages adaptés.
En complément, elle recommande une alimentation riche en nutriments protecteurs est recommandée. Le régime méditerranéen, qui inclut des légumes verts à feuilles, des baies, des noix et des poissons gras riches en oméga-3, est associé à une meilleure santé cognitive. Si ces aliments contribuent à réduire les risques, ils ne remplacent pas les traitements médicaux actuels contre Alzheimer.