Des scientifiques en Suisse ont découvert deux protéines très importantes dans le développement et la prolifération du parasite du paludisme, mais également une molécule qui pourrait l’empêcher de nuire.
Ce fait représente un nouvel espoir quant à la mise au point d’un nouveau traitement efficace contre le paludisme. A noter que ce dernier tue chaque année de 500 000 morts, dont 80% des enfants africains de moins de cinq ans. Comme le rapporte la presse francilienne, cette avancée pourrait "non seulement aboutir au développement de thérapies pour détruire le parasite inoculé par le moustique", mais aussi "empêcher sa transmission, ont relevé ces scientifiques, dont les conclusions sont publiées jeudi dans la revue américaine Science".
D’après les scientifiques, "des stratégies thérapeutiques sont déployées depuis longtemps contre le paludisme mais elles restent jusqu’à présent moyennement efficaces". Actuellement, les traitements proposés ne peuvent pas éradiquer le paludisme car celui-ci peut développer une résistance. Ainsi, ces traitements limitent la prolifération du parasite dans le sang des personnes malades mais pas à l’éradiquer.
Pour éliminer le palu, il faut cibler le parasite non seulement lorsqu’il est dans le sang mais également sa transmission par moustique. Sans l’une des protéines découvertes, le parasite ne peut pas envahir les cellules sanguines. En éliminant la deuxième, le parasite est incapable de sortir des cellules infectées, ce qui empêche sa prolifération.
Les spécialistes ont découvert une molécule qui peut éliminer ces deux protéines, neutralisant à 99,9% le parasite dans des cultures en laboratoire après 2 jours. Il est comparable à la chloroquine. Cette molécule expérimentale a fait du parasite complètement indétectable dans le sang de souris infectées après deux semaines de traitement journalier.
"En frappant plusieurs points simultanément, nous espérons pouvoir combattre la maladie chez les humains mais aussi interrompre sa transmission aux moustiques, ce qui est la seule manière efficace de contrôler la maladie", a expliqué Volker Heussler, un professeur à l’Institut de biologie cellulaire à l’Université de Berne.
>> Notre dossier sur le paludisme.