L’enquête périnatale 2016 a révélé que le taux d’épisiotomie tend à diminuer entre 2010 et 2016 en passant de 27 % à 20 %.
Les résultats de l’enquête périnatale 2016 ont été publiés, mercredi 11 octobre. Ladite étude permet d’informer sur les conditions de l’accouchement en France, en 2016. L’enquête renseigne, en effet, qu’entre 2010 et 2016, le taux d’épisiotomie a connu une baisse de 27 % à 20 %. Pour rappel, la secrétaire d’État à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a indiqué la pratique de "75 % d’épisiotomies" dans le pays. La riposte des obstétriciens, gynécologues et sages-femmes ne s’était pas faite attendre en dénonçant de "fausses informations".
Une chercheuse à l’Institut nationale de la santé et de la recherche médicale (l’Inserm), Béatrice Blondel, quant à elle, a souligné qu’avec "ce taux de 20 %, on est dans la moyenne européenne : entre 10 et 20 %". Elle a par ailleurs ajouté qu’"il n’existe pas de taux optimal. Certains pays comme le Danemark, la Suède et l’Islande affichent des taux très bas d’épisiotomies, mais ont par ailleurs beaucoup de déchirures sévères, donc ce n’est pas forcément un modèle à suivre. Les recommandations de bonne pratique, ce n’est pas de ne jamais utiliser l’épisiotomie, mais de ne pas l’utiliser en routine". La chercheuse a par ailleurs tenu à préciser que "globalement, on va vers une limitation des interventions".
Concernant toujours la pratique de l’épisiotomie, les patientes qui accouchent de leur premier enfant seraient les plus exposées à cette intervention. Mais en 2016, le taux d’épisiotomie est de 35 % pour les primipares contre 44 % en 2010. Le taux de l’épisiotomie varie aussi d’une maternité à une autre, selon Béatrice Blondel : "la Bourgogne-Franche-Comté et les départements et Régions d’Outre Mer (DROM) sont les deux régions qui ont des taux particulièrement bas".
L’enquête périnatale 2016 a aussi évoqué les cas de césarienne dont le taux est resté relativement stable, soit 21,1 % en 2010 en passant à 20,4 % en 2016. Cette intervention n’est désormais plus automatique. A ce sujet, Béatrice Blondel a indiqué qu’"on voit aussi qu’il y a une diminution du nombre de césarienne pour des femmes qui ont déjà eu cette intervention".
Au sujet de la satisfaction des patientes quant à leur condition d’accouchement, le rapport a informé qu’elles "sont très souvent satisfaites des réponses apportées par l’équipe médicale à leurs souhaits (…) 88,3 % des patientes disent avoir été très ou plutôt satisfaites des méthodes reçues pour gérer la douleur et les contractions". Il a aussi été indiqué que "la prise en charge de la douleur a évolué vers une approche de meilleure qualité et plus diversifiée (…) près de 12 % d’entre elles étaient peu ou pas du tout satisfaites, soulignant le fait qu’il est important de continuer les efforts pour améliorer le confort des femmes pendant le travail".
(Source : 20 minutes)
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