D’après une recherche menée par l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Adem), l’usage de ces produits parfumants peut engendrer "des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants préjudiciables aux personnes présentes", rapporte Europe 1.
Utiliser avec modération les bougies parfumées et surtout l’encens est plus que recommandé à cause des polluants qu’ils émettent lorsqu’ils brûlent. En partant de plusieurs cas d’usage de neuf bougies parfumées et de neuf encens en vente en France, l’étude de l’Adem a prouvé que "certains usages de ces produits parfumants peuvent conduire à des dépassements de valeurs sanitaires pour certains polluants (benzène, formaldéhyde, etc.) préjudiciables aux personnes présentes (risque d’irritation des voies respiratoires)".
Selon l’agence, pour les utilisateurs intensifs, des effets sanitaires à long terme - comme l’augmentation du risque de certains cancers - sont tout à fait possibles.
Ainsi, l’Ademe conseille de limiter la fréquence d’utilisation, de ne pas brûler plusieurs produits en même temps, ne pas inhaler directement la fumée, et d’aérer la pièce après utilisation pendant plus de dix minutes par une ouverture sur l’extérieur. Ces mesures ont prouvé d’une manière générale que "les niveaux de concentration atteints pendant et après la combustion des bâtons d’encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées".
Toujours selon l’agence, brûler de l’encens produit une concentration élevée en toluène, benzène, éthylbenzène, formaldéhyde, styrène, acétaldéhyde et acroléine, ainsi que des hydrocarbures alipathiques polycycliques (HAP) et des particules. "Les niveaux de polluants volatils émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux relevés pour les encens, seuls le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs microgrammes/m3", affirme l’Ademe.