A long terme, un manque de sommeil chronique pourrait entraîner l’apparition de pathologies comme la maladie d’Alzheimer.
Indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, le sommeil permet également au cerveau de nettoyer les déchets amoncelés pendant l’éveil par l’activité neuronale. Une insomnie chronique contraindrait alors le cerveau à "s’autodévorer".
Pour arriver à cette conclusion, des scientifiques de l’Université polytechnique des Marches en Italie ont mené des études sur 4 groupes de souris. Le premier dormait suffisamment entre 6 et 8 heures tandis que le second se réveillait durant son sommeil. Le troisième groupe était tenu éveillé pendant huit heures et les membres du quatrième groupe étaient privés de sommeil de façon chronique pendant cinq jours d’affilée. Les chercheurs ont conclu, après observation de leur cerveau, qu’il y a bien un nettoyage cérébral même sans sommeil, mais qu’il est beaucoup plus actif.
Pour autant, cette suractivité n’est pas nécessairement mauvaise pour le cerveau. "Ce sont comme de vieux meubles donc elles ont probablement besoin de plus d’attention et de nettoyage", a expliqué Michele Bellesi, principal auteur de l’étude au New Scientist, propos relayés par Maxisciences. Toutefois, un excès a déjà été associé à l’apparition de troubles voire de pathologies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer. Cette découverte présente ainsi l’énorme enjeu d’aider dans la compréhension du manque de sommeil notamment face à la vulnérabilité au développement de formes de démence.
De nombreuses questions restent encore sans réponses. L’équipe de Michele Bellesi envisage alors de poursuivre leurs études pour connaître la durée des effets du manque de sommeil. Dans l’attente de nouvelles recherches, les scientifiques insistent sur l’importance de dormir suffisamment et surtout d’avoir un repos de bonne qualité.
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