Le risque d’épilepsie augmente de 20% chez l’enfant en cas d’obésité "modéré" de la mère pendant le premier trimestre de la grossesse mais augmente en fonction du surpoids, d’après une étude récente. Plusieurs hypothèses établissent le lien de cause à effet.
D’après une étude publiée récemment dans la revue médicale américaine JAMA Neurology, l’obésité de la mère pendant le premier trimestre de la grossesse augmente de 20% le risque d’épilepsie chez l’enfant à naître. Dans la grande majorité des cas, la cause de ce trouble est mal comprise.
L’étude à grande échelle a été menée en Suède auprès de 1,4 million d’enfants nés entre 1997 et 2011, dont 7 592, qui représentent 0,5% du nombre total, ont été diagnostiqués d’épilepsie jusqu’en 2012. Elle concerne les mères avec un indice de masse corporelle (IMC) de 25 à 30, par rapport à celles de poids normal.
Le risque d’épilepsie chez l’enfant augmente à 40% chez les mères avec un indice corporel compris entre 34 et 40. Il atteint 80% quand l’indicateur est supérieur à 40. Selon toujours les auteurs de cette étude, plusieurs hypothèses peuvent être envisagées, notamment la possibilité de blessure du fœtus au niveau du cerveau, ou une inflammation qui affecte le système neurologique du bébé
Au Danemark, une précédente étude menée en 2016 a également montré que le risque de paralysie cérébrale et de troubles des fonctions motrices chez l’enfant dont la mère est obèse pendant la grossesse augmente considérablement. Le taux n’a cependant pu être déterminé faute d’échantillon validé.
"Etant donné le fait que le surpoids est un risque qu’il est possible de réduire, prévenir l’obésité chez les femmes en âge de procréer pourrait être une stratégie de santé publique importante pour réduire la fréquence de l’épilepsie dans la population", concluent les auteurs de l’étude.
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