Des médecins brésiliens ont décidé d’expérimenter de la peau de Tilapia afin de traiter les peaux humaines brûlées. Le temps de cicatrisation et les douleurs ressenties seraient plus courts.
Très prisé dans toutes les cuisines, le poisson pourrait désormais passer au rang de médicament à en juger par cette recherche menée par des scientifiques brésiliens. Le Dr Edmar Maciel, spécialiste en chirurgie plastique et réparatrice à l’institut José Frota de Fortaleza, au Brésil, expérimenterait actuellement une nouvelle méthode pour soigner les victimes de brûlures du deuxième degré. Pour ce faire, il a testé sur une cinquantaine de personnes des patchs réalisés à partir de peau de Tilapia. Le but est de faire cicatriser rapidement les lésions de la peau humaine quand celles-ci sont brûlées.
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Bien que les résultats officiels n’aient pas encore été publiés, il semblerait que l’application de cette peau de poisson serait bénéfique pour les brûlés. "Il s’agit d’une couverture biologique transitoire, précise le Dr Eric Dantzer, chirurgien plasticien au service des grands brûlés de l’hôpital Sainte-Anne, à Toulon, comme rapporté par France TV info. Cela protège la lésion du contact de l’air et c’est par conséquent moins douloureux pour le patient. De plus, ce pansement biologique empêche la lésion de sécher, ce qui favorise la cicatrisation."
Pourquoi utiliser de la peau de poisson pour prévenir les lésions cutanées ? D’après le Docteur Edmar Maciel, la peau de Tilapia est dotée "grande quantité de collagène de type 1 et 3, bien plus que dans la peau humaine ou dans d’autres types de peaux." Cela rétablit l’élasticité cutanée et facilite ainsi la cicatrisation. Pour l’heure, la peau de Tilapia n’est pas encore applicable pour les personnes victimes de brûlures au troisième degré. Pour soigner leurs lésions cutanées, ces grands brûlés doivent avoir recours à "de la chirurgie et une autogreffe, à savoir une greffe effectuée à partir d’un prélèvement de leurs propres tissus.
Source : France TV Info, Femme actuelle