Une étude de l’INSERM met en garde contre la présence des acariens jusque dans le lait maternel des enfants. L’élimination des acariens de l’environnement de l’enfant pourrait donc ne pas suffire à le protéger d’une allergie respiratoire.
Les risques d’allergie respiratoire des bébés sont à craindre depuis une récente étude de l’INSERM publiée dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology. En effet, la chasse aux arachnides microscopiques dans l’environnement n’est plus suffisante pour préserver le bébé. Ces derniers seraient déjà présents dans le lait des mères allaitantes et favoriseraient la sensibilisation des enfants. L’apparition de l’asthme ou de la rhinite allergique n’est donc pas exclue.
L’étude scientifique sur les acariens dans le lait maternel repose sur l’analyse des données de près de 2.000 femmes et leurs enfants. Les chercheurs ont analysé de près la présence ou l’absence dans leur lait d’un allergène émanant du principal acarien domestique (Dermatophagoides pteronyssinus ou Der p1). Il est apparu que deux tiers d’entre elles étaient concernés. Dans la foulée, les scientifiques ont évalué le taux d’asthme et de rhinite allergique chez leurs enfants.
"À l’âge de cinq ans, les enfants nés de mères ayant un terrain allergique et un taux élevé d’allergènes dans leur lait souffraient plus souvent d’asthme et de rhinite que les autres", a conclu Isabella Annesi-Maesano, auteure principale de cette étude, comme rapportée par 20 Minutes. Cette étude tendrait ainsi à démontrer que les allergènes respiratoires "pourraient non seulement sensibiliser les enfants par voie aérienne, mais aussi par voie orale". Par ailleurs, l’effet protecteur du lait maternel ne suffirait finalement pas à prévenir toutes les allergies.
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— Inserm (@Inserm) 11 octobre 2016