Le paracétamol n’est pas un médicament anodin, malgré les apparences. Pris pendant la grossesse de leur maman, il peut provoquer des troubles de l’attention, de l’impulsivité et de l’autisme chez les enfants.
Le paracétamol est un des médicaments préférés des Français, rappelle le site metronews.fr. Il est généralement bien toléré, et les enfants et les femmes enceintes ou qui allaitent ont le réflexe de le prendre en cas de douleurs légères. Mais selon une nouvelle étude publiée dans le Journal of Epidemiology, l’analgésique pourrait être à l’origine de l’autisme chez l’enfant à naître. La paracétamol est présent dans le Doliprane, le Dafalgan ou encore l’Efferalgan.
Les scientifiques du Center for Research in Environmental Epidemiology de Barcelone, en Espagne, ont suivi 2644 femmes enceintes dans le cadre de leurs travaux. Chacune d’elle a ainsi dû remplir un questionnaire sur l’utilisation qu’elle faisait du paracétamol pendant sa grossesse. Les chercheurs ont suivi les enfants après la naissance.
Près de 40% des bébés ont été exposés au moins une fois dans les 32 premières semaines de grossesse. A l’âge de cinq ans, ces enfants présentaient des risques d’hyperactivité et d’impulsivité 30% supérieur aux autres. Si l’exposition était prolongée, ils montraient une moindre performance cognitive, plus de difficultés d’attention, de contrôle de soi et de vitesse d’exécution. D’autres études sont cependant nécessaires pour définir une dose maximale à ne pas dépasser, les bénéfices du paracétamol restant supérieurs aux risques.