Actuellement, plus de 20 pour cent des femmes enceintes continuent de fumer en fin de grossesse. Ce constat inquiète les médecins. C’est dans cette vision que l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a récemment lancé une étude au niveau national.
Plus d’une douzaine de maternités basées en France sont concernées par une étude nationale qui vise à évaluer l’impact d’une incitation financière sur le sevrage des femmes enceintes fumeuses. Cette nouvelle approche a été lancée le 20 avril dernier pour remplacer les précédentes études qui n’étaient pas assez efficaces. Des femmes enceintes vont être observées et suivies durant trente-six semaines par un médecin tabacologue.
Les femmes qui ont participé à cette étude devaient être enceintes de moins de quatre mois et demi et âgées de plus de 18 ans selon le site du magazine famili.fr. De plus, seules les femmes qui fument plus de 5 cigarettes quotidiennement ont été sélectionnées. Celles qui ont participé à cette étude ont été regroupées en deux groupes. Le premier groupe ou "groupe de contrôle" n’auront pas de compensation après l’étude et les femmes du second groupe seront motivées par des bons d’achat allant jusqu’à 300 euros.
Pour rappel, fumer durant la période de grossesse est très risqué pour la femme et pour l’enfant qu’elle porte. Fumer double le risque de grossesse extra-utérine. Le risque de fausse couche spontanée est également triplé à cause de la cigarette sans oublier l’augmentation du risque d’hématome rétro placentaire. Les effets de la nicotine causent des dégâts qui pourraient être fatals pour le fœtus à l’instar d’un retard de croissance et de fausse couche. La cigarette favorise aussi le développement de l’asthme, du diabète chez l’enfant. Il ne faut pas oublier aussi que fumer accroît les risques de mort subite du nourrisson.
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