Les allergologues mettent en garde contre une évolution des allergies en asthme.
L’allergie est classée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au quatrième rang des maladies après le cancer, les maladies cardiovasculaires et le sida, rappelle le site 20minutes.fr. En 1970, seuls 2 à 3% des Français souffraient d’allergie, contre 30% aujourd’hui. Les allergies toucheront la moitié de la population mondiale en 2050, selon toujours l’OMS, raison pour laquelle les allergologues français mettent en garde leurs patients souffrant d’allergies.
"L’allergie peut donner des symptômes très variés, de la rhinite au choc anaphylactique. Quand on est allergique aux pollens, les allergènes pénètrent dans le nez, la bouche ou le pharynx", explique le Dr Patrick Rufin, allergologue à Paris. Or si on ne traite pas, ces manifestations saisonnières gagnent les bronches et se transforment en toux, puis en asthme pollinique. Ce qui revient à dire que ne pas soigner son allergie peut rendre asthmatique, car 30 à 40 % des rhinites non traitées évoluent en asthme.
L’immunothérapie allergénique permet de se débarrasser durablement de ses allergies, donc de ses symptômes si incommodants, selon le Dr Rufin. Des progrès ont aussi permis une meilleure compréhension des allergies alimentaires. Aujourd’hui, on peut induire une tolérance chez une personne allergique aux arachides par exemple.
L’immunothérapie allergénique est un traitement ciblé qui consiste à administrer au patient de manière progressive, des doses croissantes d’extraits allergéniques, ce qui va réduire l’hyperréactivité du système immunitaire et l’inflammation qui en résulte. L’administration du traitement, qui ne peut être prescrit que par un spécialiste, se fait par voie sublinguale ou par voie sous-cutanée.