Entre le mois d’octobre de l’année dernière et la fin du mois de janvier 2016, le virulent virus Zika a fait plus de quatre cents victimes au Brésil. En effet, les nouveaux nés infectés par cette maladie présentent des signes caractéristiques, la microcéphalie.
L’OMS a été l’une des premières institutions internationales à s’inquiéter de cette urgence médicale. À peine l’Ebola a été maîtrisé dans les pays africains, le Zika fait des siennes en Amérique du Sud tout en se propageant discrètement partout dans le monde. Dans l’épicentre de cette tragédie médicale, au Brésil, l’alerte a été lancée depuis des mois. Depuis le début des premiers symptômes de cette affection, plus de 400 cas ont été confirmés par le ministre de la Santé de la nation brésilienne. Les autorités compétentes ont pu noter qu’en une semaine le taux de propagation de la maladie est de 49,6% par rapport à la semaine dernière.
Le Zika provoque chez le fœtus une malformation congénitale qui rend anormalement petits le cerveau et la boite crânienne. Ainsi il cause des dégâts irréversibles. Les enfants souffrant de cette microcéphalie, c’est-à-dire dont le périmètre crânien est inférieur ou égal à trente-trois centimètres, pourraient ne pas pouvoir marcher de toute sa vie ou qu’ils ne pourraient pas parler comme le commun des mortels.
Depuis l’année 2015, pas moins d’un million et demi de citoyens brésiliens sont touchés par le Zika. Les risques de contagion de cette inquiétante maladie sont énormes. L’Amérique latine toute entière est aux aguets face à cette catastrophe. Consciente des inquiétudes de ses concitoyens, Dilma Rousseff, présidente du Brésil, a rassuré la population brésilienne mardi dernier en disant que "les ressources financières ne manqueront pas" afin d’éradiquer les moustiques Aedes aegypti communément appelés moustiques tigres, le principal vecteur du Zika.