Prendre du poids entre deux grossesses, même modéré, serait dangereux pour une femme au risque d’avoir un bébé mort-né ou décédé au cours de sa première année, a révélé une étude suédoise.
Plus la prise de poids est élevée, plus le risque est accru pour le bébé. Selon une étude rendue publique dans la revue médicale britannique The Lancet, une prise de poids, même modérée, entre une première et une deuxième grossesse multiplierait le risque pour une femme d’accoucher d’un bébé mort-né ou trouvant la mort au cours de sa première année.
40 000 Suédoises étudiées
Ces conclusions ont été présentées à l’issue d’une étude effectuée sur 40 000 Suédoises. Après avoir étudié leur prise de poids entre deux grossesses, il en est ressorti que les femmes qui avaient gagné le plus de poids, soit plus de 11 kilos, avaient présenté un haut risque (55 %) d’enfanter un bébé mort-né. D’autant plus que le risque pour le bébé de décéder avant d’avoir un an augmente de 29% chez ces mêmes femmes.
Les risques à prendre en compte
Selon cette étude dirigée par le professeur Sven Cnattingius de l’Institut Karolinska à Stockholm, l’accroissement du danger pour le bébé est proportionnel à la prise de poids chez les femmes qui pesaient normalement pendant la première grossesse. "Environ un cinquième des femmes dans notre étude ont pris suffisamment de poids entre leurs deux grossesses pour accroître leur risque de mettre au monde un enfant mort-né de 30 à 50 % et d’avoir un bébé décédé au cours de sa première année de l’ordre de 27 à 60 %", a déclaré le scientifique sur les propos relayés par 20 Minutes.
Entre prise de poids et mortalité infantile
Bonne nouvelle pour les femmes qui se mettent au régime entre deux grossesses. Six kilos de perdus entre les deux grossesses chez des femmes en surpoids réduisent de 50 % la mortalité néonatale.
Si les résultats de la recherche ne peuvent pas être ignorés, il est encore impossible de définir les mécanismes par lesquels la prise de poids peut agir sur la mortalité infantile. De plus, le risque est encore assez faible, car le nombre d’enfants mort-nés est de 2 pour 1 000 naissances en Suède pour passer à 3 lorsque le risque est augmenté de 50 %.
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