Abbas Dulleh/AP/SIPA
C’est une grande première, l’Agence européenne du médicament vient de donner son avis favorable sur un vaccin expérimental contre le paludisme : le Mosquirix.
Destiné particulièrement à protéger les enfants en bas âge en Afrique, très exposés au paludisme, le Mosquirix a reçu vendredi dernier l’aval de l’Agence européenne du médicament (EMA). Une première dans le monde médical même si le sérum n’est, pour l’heure, que partiellement efficace. Elaboré par le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), Mosquirix est le premier vaccin conçu contre un parasite (Plasmodium falciparum, le parasite de la malaria) et non pas contre un virus ou une bactérie.
Cet "avis positif" ne signifie pas la commercialisation immédiate du sérum, mais constitue une très bonne nouvelle pour les malades, il constitue un premier feu vert avant l’obtention éventuelle d’une "recommandation" d’utilisation de l’organisation mondiale de la santé (OMS). Le porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl, a "salué l’avis positif de l’EMA. C’est un pas en avant très important pour le développement de vaccins anti-paludisme".
A noter que le vaccin, accompagné d’un rappel, réduit les crises de paludisme de 26% chez les nourrissons. L’Agence européenne du médicament évalue, elle, son efficacité à 56% chez les enfants jusqu’à 17 mois.
Comme l’indique l’AFP, ce vaccin qui a été mis au point en partenariat avec l’ONG Path malaria vaccine initiative, n’est pas destiné à une commercialisation en Europe mais particulièrement en Afrique où 1 300 enfants sont victimes chaque jour du paludisme. Selon l’OMS, 627 000 personnes sont mortes en 2013 du paludisme, majoritairement en Afrique et principalement des enfants de moins de 5 ans.